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Violences contre les associations : ça continue et c’est insupportable
Dans la nuit du 17 au 18 décembre 2025, les locaux de FNE Nouvelle Aquitaine, Poitou Charente Nature et Vienne Nature ont été vandalisés par la Coordination Rurale. Ces actes interviennent une semaine après la dégradation des locaux de Nature Environnement 17 et de la LPO par les représentants du même syndicat. Et quelques semaines à peine après l’appel à « faire la peau » aux écologistes lancé par le nouveau président de la Coordination Rurale.
Dans le contexte de l’émotion liée au traitement par les pouvoirs publics de l’épidémie de dermatose nodulaire qui frappe la France et des manifestations légitimes pour le rejet de l’accord de libre-échange avec le Mercosur – accord dont FNE souligne depuis des années l’impact potentiellement ravageur pour l’agriculture paysanne française, la souveraineté alimentaire et l’environnement – des milices de la Coordination Rurale en profitent pour agresser les associations de protection de la nature et l’environnement.
Les raisons derrière cette violence n’ont rien à voir avec des problèmes sanitaires ou le libre-échange, mais bien avec l’action de nos associations qui veillent au respect des normes et des règles qui permettent de protéger notre environnement, notre santé et la biodiversité. À ces règles et à ces normes démocratiques, la Coordination Rurale préférerait substituer la violence, l’intimidation et l’irresponsabilité.
France Nature Environnement apporte tout son soutien aux associations visées et à leurs équipes bénévoles et salariées. Et rappelle que :
- La violence est incompatible avec la démocratie. La question agricole doit être traitée dans le respect des personnes et en premier lieu des agricultrices et des agriculteurs, des milieux naturels et en prenant en compte la crise environnementale en cours. France Nature Environnement et ses plus de 6 000 associations de terrain sont les interlocutrices naturelles des autorités et des organisations professionnelles agricoles pour avancer sur ce dossier.
- La loi doit s’appliquer, pour tout le monde, conformément aux principes de l’État de droit.
- Les personnes à l’origine de ces violences, dégradations et dépôts de déchets doivent être sanctionnées.
- L’État doit enfin prendre ses responsabilités en empêchant ces violences, en arrêtant leurs auteurs et en instruisant enfin sérieusement les plaintes déposées.
Nous exigeons :
- Un arrêt immédiat de ces agressions par la Coordination Rurale.
- Une réaction ferme et sans équivoque du gouvernement et des forces de police.
- La condamnation de la Coordination Rurale à prendre en charge l’intégralité des dégâts causés et à procéder immédiatement aux opérations de nettoyage dans le respect des règles de gestion des déchets.
La violence n’a pas sa place dans nos démocraties.
Coordination Rurale : Après les menaces, les agressions