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NatureAlert : l'Europe écoute enfin la parole citoyenne

Publié le 7 décembre 2016

Soulagement pour la biodiversité européenne. A la suite d’une réunion ce mercredi 7 décembre, la Commission européenne vient d’annoncer qu’elle ne réviserait pas les directives « Oiseaux » et « Habitats-Faune-Flore », piliers du droit de l’environnement européen. Une sage décision qui fait écho à l’historique mobilisation citoyenne de 2015 : 500 000 citoyen-ne-s s’étaient exprimé-e-s pour défendre ces précieux textes.

Protection des directives « Oiseaux » et « Habitats-Faune-Flore » : mobilisation réussie

Ces deux directives ont fait l’objet d’une évaluation de leur pertinence depuis 2014. Les ONG européennes de protection de l’environnement craignaient qu’elles soient révisées et affaiblies alors même qu’elles ont créé :

- le réseau européen de sites préservés « Natura 2000 » qui bénéficie à 230 habitats naturels, environ 190 espèces d’oiseaux et 900 autres espèces ;

- Un dispositif de protection pour 450 espèces d’oiseaux et 400 autres espèces ainsi que pour leurs habitats ;

- Une évaluation périodique de l’état de conservation de ces habitats et de ces espèces.

Une campagne européenne, Nature Alert, avait donc été lancée par les ONG européennes de protection de la nature. Son but : convaincre la Commission et le Parlement européens ainsi que les Ministres en charge de l’environnement de ne pas réviser ces textes. France Nature Environnement s’est engagée pleinement dans cette mobilisation. 500 000 citoyen-ne-s européen-ne-s s’étaient exprimé-e-s pour ne pas réviser ces directives lors d’une consultation publique en 2015. Un record !

 

La protection de la nature ne doit plus attendre @pierremoscovici : mercredi, n’acceptez pas de réviser les directives #NatureAlert pic.twitter.com/bdngEx2773

— France Nature Env.. (@FNEasso) 6 décembre 2016

Cette mobilisation a donc payée puisque ces deux directives, pilier de la protection de la nature, ne seront pas révisées. Si certains nuages s’éloignent, la situation de la biodiversité européenne est pourtant sombre.

Cap vers une meilleure mise en œuvre de ces deux directives

Ce mercredi, la Commission européenne a également annoncé la rédaction d’un plan d’action pour une meilleure application de ces directives.

En effet, si elles ont eu des effets positifs sur la biodiversité, il reste des marges importantes de progrès car un peu plus de la moitié des espèces d’oiseaux sont considérés comme « hors de danger », 23% des espèces d’intérêt communautaire et 16% des habitats d’intérêt communautaires sont dans un état de conservation « favorable ». Les résultats sont du même ordre en France.

Ainsi, à l’heure de l’ouverture de la réunion de la convention internationale pour la biodiversité à Cancun, FNE appelle de nouveau la Commission européenne et les États membres à prendre les mesures nécessaire pour stopper rapidement l’érosion de la biodiversité.

 

Photo : Maxime PAQUIN

 

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