5 questions à... Raymond Léost

Raymond Léost est bénévole au sein d’Eau et Rivières de Bretagne, association membre de FNE Bretagne. Découvrez son interview ici !

Interview vidéo 👇

Depuis quand es-tu bénévole ?

Je suis engagé bénévolement à Eau et Rivières de Bretagne depuis 1980 et à France Nature Environnement depuis 1992.

Comment as-tu découvert FNE ?

J’ai découvert FNE par Eau et Rivières de Bretagne et plutôt comment j’ai découvert le mouvement associatif : pêcheur à la truite, (existence de) pollution de rivières. Pour y parvenir (et agir sur la pollution des rivières), le discours, il ne suffit pas, c’est la contrainte qu’il faut utiliser.

Toute pollution égale une infraction. Donc, en faisant cesser l’infraction, la pollution cesse.

Et à partir de ça, j’ai entrepris des études juridiques à l’Université de Brest et un doctorat à l’université de Limoges en droit. Maintenant je suis enseignant de droit à l’Université de Brest.

Quelles sont tes missions ?

Au sein de France Nature Environnement, je m’occupe de l’animation et du pilotage des questions juridiques au plan national.

Ça veut dire à la fois définir des stratégies d’actions pour faire appliquer des textes et stratégies d’action au niveau local, régional et national, voire européen pour créer un rapport de force en faveur de l’environnement. Et le rapport de force se crée à la fois par l’union des associations, pas par la division, et par des actions communes et coordonnées sur tel ou tel thème.

Quelles sont tes plus grandes fiertés ?

C’est, je crois, c’est d’avoir réussi à mettre en place jusqu’à ce jour un ensemble d’outils juridiques pour permettre aux associations, d’accéder à la justice.

Et à partir des années 95 essentiellement, qui fut une grande année pour l’action en justice pour les associations : (nous avons obtenu des victoires) pour leur permettre d’agir et également obtenu la seule décision aujourd’hui du Conseil constitutionnel, pour appliquer la charte de l’environnement et le droit à un environnement équilibré et respectueux de la santé.

Sur le principe, l’autorité administrative doit avoir le pouvoir de dire non ou de dire oui avec des conditions pour protéger l’environnement.

C’est la seule décision aujourd’hui obtenue par FNE, devant le Conseil constitutionnel.

Si tu devais convaincre quelqu’un·e de rejoindre le mouvement …

Il faut que les personnes qui s’engagent y trouvent du plaisir, si cela est regardée comme une corvée, ça ne marche pas.

Il faut que les responsables associatifs soient attentifs à former les futurs bénévoles, à identifier leurs besoins pour que ça puisse mieux marcher. Et surtout travailler en équipe ! La convivialité est une condition nécessaire pour que des bénévoles s’engagent et persistent dans leur engagement.