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Béarn : l'ours recherche femelle désespérément
Le FIEP-Groupe Ours Pyrénées participe au suivi de l’ours brun dans le Béarn. Les clichés réalisés permettent d’en savoir plus sur le comportement des mâles lors du rut, dans ce secteur où il n’y a plus que deux mâles.
Au printemps et au début de l’été 2014, Néré, mâle dominant âgé de 17 ans, s’est déplacé de long en large sur son territoire, à la recherche d’une femelle, en vain. Il a parcouru, en très peu de temps, d’immenses distances.
Jugez plutôt : le 30 mai, il était photographié par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage dans le val d’Azun (Hautes-Pyrénées), ensuite, la même semaine, ses traces ont été trouvées en Ossau, puis le 5 juin, il était en vallée de Hecho (Aragon).
Au cours de ces périodes de rut, les mâles consacrent leurs nuits à chercher des femelles et s’alimentent peu et perdent du poids.
Le 20 juin 2014, une série de photos montrent un gros ours (sans doute Néré) se frottant à un arbre.
Le 13 juin, c’était un ours indéterminé qui semble moins corpulent (sans doute Cannelito).
Une observation du 13 juin est particulièrement intéressante par rapport au rut. Nous sommes venus le 14 juin changer les piles de l’appareil et nous avons vu les indices frais du passage de l’ours. En plus de nombreux poils, de griffades et de morsures, l’ours avait laissé un indice d’excitation beaucoup plus rare : des traces sur le sol très marquées et profondes. Nous avions déjà vu ce type de marques dans les Monts Cantabriques. Il semble qu’au comble de l’excitation, l’ours brun appuie sur ses pattes et laisse ainsi des empreintes plus marquées. Sur certaines photos de cette nuit-là, on voit bien le sexe de l’ours en érection.
FNE et ses associations demandent que la population d’ours soit rapidement renforcée, dans la partie occidentale notamment, par l’apport de femelles, ce noyau n’abritant plus que deux mâles. L’extinction de ce noyau, où la cohabitation avec les bergers est plutôt bonne grâce aux diverses actions de protection des troupeaux et où les habitats sont de bonne qualité, ferait disparaître en même temps que l’ours, le savoir-vivre ensemble qu’il sera difficile de recréer par la suite.
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