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Biodiversité

Bilan de la présence de l'ours et du loup dans le Trentin

Publié le 24 mars 2014

La Province de Trente vient de présenter son rapport sur l’ours qui indique qu’en 2013 près de 40 ours vivent dans le Trentin. Il est désormais accompagné par le loup dont le retour agite les voisins suisses.

Des amours d’ours suivis par GPS

Le suivi de l’ours dans la Province est assuré par des pièges photos et des relevés GPS. Ce suivi a montré pour la première fois en 2013 comment deux ours se sont retrouvés sur de longues distances et sont restés pour l’accouplement pendant deux semaines dans un périmètre réduit. Les naissances de seulement trois oursons ont été notées marquant ainsi pour la première fois un recul de la population qui comptabilisait donc l’année passée au moins 40 ours. Ces ours deviennent de plus en âgés ce qui est considéré par les autorités comme une bonne nouvelle. En effet, les chances de survie sont augmentées et la fréquence des comportements à problèmes est réduite. Malgré ce suivi et les campagnes d’information, un ours a été braconné. Les efforts se poursuivent donc pour informer et généraliser les mesures de protection qui fonctionnent bien si les clôtures, fournies gratuitement par le Trentin, ne sont pas branchées sur des batteries vides.



Le loup, un maillon essentiel de la biodiversité alpine

Le rapport indique également que pour la première fois depuis 150, des louveteaux sont nés dans la Province. Un couple de loups a été observé dans les Monts Lessini et un autre dans la province de Pordenone.



Mais ce processus de retour naturel du canidé ne fait pas que des heureux. Le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB) a indiqué que les montagnes sont avant tout un espace de vie et de travail, et non une réserve naturelle. Le loup nuit à l’agriculture, au tourisme, et en fin de compte à l’image de toute une région lorsqu’un animal est abattu. Bref : les loups et les Alpes ne sont » pas compatibles «. Le groupement demande la création de « zones sans loup » et le retrait des conventions transalpines. Il estime que » La Suisse doit prendre une certaine distance vis-à-vis des obligations internationales liées à la protection des grands prédateurs dont la survie du loup est déjà assurée en Europe de l’Est. À cela, le parc national du Gran Paradiso, voisin du parc national de la Vanoise, rétorque que » L’expérience montre que la biodiversité dans les Alpes est cruciale pour le fonctionnement des écosystèmes. Cette biodiversité englobe aussi les animaux en haut de la chaîne alimentaire, comme le loup précisément. Ignorer ce maillon essentiel de la chaîne aura des conséquences négatives à long terme «.



Les tensions restent vives entre les deux pays sur le sujet des grands prédateurs.

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