Actualité
Biodiversité

Confirmation de l'arrêt des tirs du loup

Publié le 18 octobre 2011

S’est tenue le 14 octobre 2011 la réunion de la commission faune du Conseil National de Protection de la Nature. FNE qui siège dans cette instance consultative a demandé de vives voix au ministère de l’Écologie l’arrêt des tirs du loup, le quota officiel étant atteint.

Lors de la séance du 14 octobre 2011, FNE a attiré l’attention des experts du Conseil National de Protection de la Nature sur le nombre de loups tués cet été dans les Alpes.



Ainsi, si l’on tient compte :


  • du loup abattu dans la nuit du 2 au 3 août 2011 à Combovin (Drôme) dans le cadre d’un tir de défense et non d’un tir de prélèvement, venant ainsi confirmer que le recours à des armes plus puissantes laissait entrevoir la possibilité que le tir de défense se transforme en un tir de prélèvement.

  • du loup abattu le 13 août 2011 à Saint-Étienne-en-Dévoluy (Hautes-Alpes) dans le cadre d’un tir de prélèvement ;

  • de la jeune louve abattue le 21 septembre 2011 à Thorame-Basse (Alpes-de-Haute-Provence) dans le cadre d’un tir de prélèvement ;

  • de la découverte le 18 septembre 2011 dans le Mercantour (Alpes Maritimes) du collier émetteur sectionné de la louve capturée dans le cadre de l’étude » Proies-Prédateur «. Ce collier ayant été avec un objet tranchant, il n’y a que peu de doutes sur le sort réservé à cet individu ;

  • de la découverte du cadavre d’une louve sur la commune de Belvédère (Alpes Maritimes) le 20 septembre 2011 ;

  • de la découverte du cadavre d’une louve sur la commune de la Cluse (Hautes-Alpes) le 25 septembre 2011 dont la dépouille fait état d’une destruction par projectile ;


six loups ont disparu, dont trois destructions illégales en l’espace de quelques semaines à peine.



Considérant que le quota fixé par l’arrêté ministériel du 10 mai 2011 fixant le nombre maximal de loups dont la destruction est autorisée pour la période 2011/2012 était atteint, FNE demande que les tirs, de défense et de prélèvement, soient arrêtés et pas seulement suspendus comme l’indique le ministère.



FNE estime que la facilitation des conditions autorisant les tirs donnée par l’arrêté ministériel du 9 mai 2011 fixant les conditions et les limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction de Canis lupus peuvent être accordées a brouillé le message auprès des opposants au loup. Par ailleurs, l’absence de rappel avec fermeté par le ministère du statut d’espèce protégée du loup et des sanctions encourues en cas de destruction illicite laisse penser à certains que ces délits peuvent être commis en toute impunité.



Le ministère a indiqué en séance que le quota de six loups détruits était effectivement atteint et que les tirs de défense et de prélèvement étaient arrêtés.

🦔📣 Faites un don et donnez une voix à la nature ! Défiscalisation possible jusqu’au 31 décembre 💚