ForêtDes expériences d’implication associative dans les démarches forestières de territoire
Les associations de protection de la nature sont globalement peu impliquées dans les Stratégies Locales de Développement Forestier (SLDF), malgré l’intérêt de ces démarches de croisement des enjeux sur un territoire, car leur cadrage reste peu propice. FNE a donc accueilli très favorablement l’appel à projets sur la prise en compte de la biodiversité dans les SLDF [1], qui répondait à un réel besoin. Retours d’expériences d’associations fédérées à FNE ayant participé aux projets mis en œuvre.
L’implication des associations de protection de la nature dans les SLDF est déterminante pour garantir la prise en compte des enjeux écologiques et environnementaux locaux, grâce à leur expertise et leurs connaissances. Les actions mises en œuvre dans le cadre de cet appel à projets ont permis de créer des rapprochements entre forestiers et naturalistes. Par la dynamique de concertation, un dialogue a été établi ou renforcé, permettant d’instaurer un climat de confiance entre ces deux types d’acteurs.
Nature Midi-Pyrénées rapporte par exemple que les agents forestiers ont découvert un nouvel aspect de leur forêt et de leur rôle et sont depuis plus motivés pour mieux prendre en compte la biodiversité. De leur côté, les associations ont mieux intégré les contraintes d’exploitation. Les relations personnelles créées permettent depuis des contacts fréquents et facilités. La motivation des demandes associatives est mieux comprise et celles-ci sont donc plus facilement prises en compte.
Les projets ayant abouti à des réalisations concrètes ont également été particulièrement positifs. On peut néanmoins regretter la faiblesse des dispositifs financiers existants pour inciter les pratiques en faveur de la biodiversité. Dans le cas des actions de sensibilisation menées auprès des forestiers, des interrogations sont aussi formulées concernant l’évaluation de l’impact de cette sensibilisation sur les pratiques de gestion. Enfin, il faut noter que les naturalistes de terrain ressentent peu d’intérêt pour participer à des réunions, perçues comme » bureaucratiques «. Les actions de terrain, à l’image des marteloscopes, sont donc particulièrement adaptées pour susciter les échanges avec ce type d’acteurs.
De nombreuses associations reposent exclusivement sur des ressources humaines bénévoles. Pour s’impliquer de manière significative dans ces projets, il est nécessaire de disposer d’une structure avec des effectifs salariés, en capacité de monter des dossiers de financement. Parallèlement, les actions d’inventaires naturalistes sont particulièrement chronophages (recherche d’aires de rapaces et suivi de la reproduction des couples, inventaires des arbres à cavités pour les chiroptères, inventaire et suivi des mares pour les amphibiens et odonates, etc.), ce qui peut les rendre difficiles à réaliser sur du temps salarié.
Si pour certaines associations, les projets menés s’inscrivaient dans la continuité des actions déjà mises en œuvre, pour d’autres, elle a permis de créer des liens avec les acteurs forestiers de leur territoire. Les relations créées permettent d’espérer reconduire de nouveaux projets communs visant à améliorer concrètement la prise en compte de la biodiversité dans la gestion forestière courante.
Merci à nos associations fédérées impliquées dans cet appel à projets nous ayant fait part de leurs retours d’expériences (CEN«>http://www.cen-auvergne.fr/»>CEN Auvergne, FNE«>http://www.fne-midipyrenees.fr/fne-82_188.php»>FNE 82, Groupe»>http://www.gonm.org/»>Groupe Ornithologique Normand, LPO«>http://haute-savoie.lpo.fr/»>LPO Haute-Savoie, LPO«>http://savoie.lpo.fr/»>LPO Savoie, Nature»>http://www.naturemp.org/»>Nature Midi-Pyrénées, Société»>http://www.ssntg82.com/»>Société de Sciences Naturelles du Tarn-et-Garonne)
[1] Pour consulter l’article de FNE à l’occasion du séminaire de clôture de l’appel à projets sur la prise en compte de la biodiversité dans les Stratégies Locales de Développement Forestier
