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Impacts des Gaz et huiles de schistes : trois nouveaux rapports de la Commission Européenne
La commission européenne vient de rendre public le 7 septembre trois rapports concernant l’exploitation des gaz et huiles de schiste. Alors que les industriels et certains Etats membres favorables à l’exploitation de ces hydrocarbures ne cessent de déployer des argumentaires parfois largement mensongers, ces rapports apportent des éléments concrets sur la dangerosité de leur exploitation à la veille de la conférence environnementale et du débat sur la transition énergétique.
Le premier rapport concerne l’impact climatique de l’exploitation des gaz de schiste ; le second concerne les risques pour la santé et l’environnement de la technique de la fracturation hydraulique lors de l’exploitation des gaz de schiste ; le troisième rapport porte sur les conséquences sur le marché européen de l’énergie d’une potentielle exploitation des gaz de schiste.
Des impacts environnementaux et sanitaires avérés
Le rapport sur les impacts environnementaux, intitulé « Support pour l’identification des risques potentiels pour l’environnement et la santé humaine issus de la production d’hydrocarbures utilisant la technique de la fracturation hydraulique », confirme qu’il y a de forts risques de contamination des nappes phréatiques, mais aussi des risques d’épuisement des ressources en eau, de perte de biodiversité, de dégradation des terres et de la qualité de l’air, et des risques sismiques. Ces risques augmentent fortement en cas de cumul de projets. Ce rapport met également en avant le besoin au niveau européen d’un cadre réglementaire approprié.
Impacts climatiques
Le rapport concernant les « Impact sur le climat d’une potentielle production de gaz de schiste dans l’Union européenne » montre que les gaz de schiste sont clairement moins émetteurs que le charbon (41% à 49% de GES en moins). En revanche pour le gaz naturel la comparaison est moins évidente à établir car elle dépend de l’origine du gaz naturel : européen, russe ou GNL importé. L’électricité produite à partir de gaz de schiste émettrait davantage de GES (4% à 8%) que l’électricité produite avec du gaz naturel exploité sur le territoire européen, mais moins que pour l’électricité provenant du gaz naturel importé d’Algérie ou de Russie (2 à 10% de moins) ou du gaz naturel liquéfié importé (8% à 10% de moins).
Une faible contribution à la sécurité énergétique
La troisième étude analyse à partir de l’exemple américain l’impact de l’exploitation des gaz non-conventionnels sur le marché européen et sur la sécurité énergétique européenne. Le rapport conclu que les quantités réellement exploitables sont très incertaines, et que dans l’hypothèse d’un scenario optimiste les gaz non-conventionnels ne rendraient pas l’Europe indépendante en matière de gaz naturel.
Cliquez»>http://ec.europa.eu/energy/studies/energy_en.htm»>Cliquez ici pour consulter les rapports