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La biodiversité dans les Outre-mer à l'épreuve des changements climatiques
Dans sa réflexion sur la situation des Outre-mer face aux changements climatiques, le Sénat a tenu à aborder les questions de biodiversité.
La Commission du développement durable du Sénat, présidée par M. Hervé Maurey, et la Délégation sénatoriale à l’outre-mer, présidée par M. Michel Magras, ont mis en place en février 2015 un»>http://www.senat.fr/commission/outre_mer/gt_climat.html»>un groupe de travail commun pour faire un point sur les enjeux des changements climatiques pour les territoires et les populations d’Outre-mer.
Dans ce cadre, la question de la préservation et de la valorisation de la biodiversité a été identifiée comme un sujet majeur pour nos Outre-mer, à la fois en termes de développement territorial et de politique d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques.
Deux tables rondes ont donc été organisées ce jeudi 11 juin 2015 au Sénat sur cette question. FNE et la LPO y ont participé.
La»>http://videos.senat.fr/video/videos/2015/video28929.html»>La première table ronde était centrée sur la problématique de la connaissance, avec pour double objectif de dresser un panorama des biodiversités ultramarines et des milieux menacés, tant terrestres que marins, et d’apprécier les dispositifs d’évaluation et de suivi de l’impact climatique.
Bernard Deceuninck, ornithologue de la Ligue pour la protection des oiseaux, a présenté l’avifaune ultra-marine à l’aide de chiffres synthétiques et évoqué les enjeux de conservation que cela représente, notamment à l’échelle mondiale.
Le»>http://videos.senat.fr/video/videos/2015/video28930.html»>Le seconde table ronde s’est intéressée aux politiques publiques à mettre en œuvre pour, d’une part, préserver les biodiversités ultramarines qui représentent des potentiels exceptionnels à placer au cœur du développement des territoires, d’autre part, valoriser la biodiversité comme source de stimulation de la recherche et de l’innovation afin de freiner l’accélération des changements climatiques.
Serge Urbano, vice-président de France Nature Environnement, a appelé à la création d’aires protégées terrestres et marines dans ces territoires, notamment sur des écosystèmes particuliers comme les mangroves, les forêts sèches et boréales et les coraux froids. Il a dit aussi notre inquiétude face aux grands projets d’aménagements envisagés dans ces territoires (nouvelle route du littoral à la Réunion, centrale électrique à charbon en Nouvelle-Calédonie, etc.) car ceux-ci intègrent insuffisamment les enjeux environnementaux et climatiques. Il suggère donc une éco-conditionnalité des aides au développement dans nos Outre-mer et un appui fort à l’expression citoyenne à travers l’implication associative.