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Biodiversité

La France est l'un des pays les plus fragmentés d'Europe

Publié le 12 septembre 2011

Un rapport conjoint de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) et de l’Office fédéral suisse de l’environnement (OFEV) évalue pour la première fois l’ampleur de la fragmentation du paysage sur le continent européen.

Intitulé ««>http://www.eea.europa.eu/highlights/increasing-fragmentation-of-landscap… la fragmentation du paysage en Europe «, ce rapport analyse en premier lieu les différents phénomènes et activités qui découpent les territoires de 28 pays européens. Développement des infrastructures, intensification des pratiques agricoles et forestières, étalement urbain apparaissent ainsi comme les principaux moteurs du morcellement des écosystèmes.



Or, les conséquences de ce morcellement sont nombreuses et importantes pour les espèces animales et végétales : perturbation de la dynamique des populations, destruction d’habitats, modification des équilibres climatiques, réduction des disponibilités alimentaires, augmentation des collisions avec des véhicules, augmentation des pollutions, etc. Le rapport détaille ainsi ces différentes conséquences et leurs effets cumulatifs à long terme sur la biodiversité.



C’est sans aucun doute le troisième chapitre qui présente le grand intérêt, puisque celui-ci évalue le niveau actuel de la fragmentation du territoire européen, en utilisant une méthode scientifique décrite au deuxième chapitre. Il en ressort que, dans le peloton de tête des pays ayant le plus haut niveau de fragmentation des espaces naturels et ruraux, se trouvent la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, suivis de près par Malte, l’Allemagne et la France.



La France est ainsi le sixième pays européen en termes de fragmentation de son territoire en 2009, la moitié nord du pays étant l’une des plus morcelés d’Europe. Les annexes du rapport détaillent les résultats des calculs par département.



Même si le tableau qu’elle dresse est inquiétant, l’AEE souligne l’existence de solutions techniques et de politiques actives pour la préservation des zones non encore fragmentées et la restauration des continuités écologiques.



En France, l’on pense immédiatement à la trame verte et bleue (TVB), qui devrait être mise en place en 2012 selon le Grenelle de l’Environnement.



Mais dans les faits, nous sommes en retard, ce qui inquiète vivement notre fédération. Pour preuve, les textes organisant la gouvernance de la TVB, à savoir le comité national et les comités régionaux TVB qui vont travailler à l’identification des continuités écologiques et aux modalités de leur maintien et remise en état, viennent seulement d’être publiés.



Heureusement, le travail a déjà commencé dans certaines régions. Pour FNE, ce rapport ne peut qu’inciter toutes les collectivités et toutes les parties à s’engager rapidement dans cette politique, nécessaire aussi pour la biodiversité que pour la dynamique territoriale.

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