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Le lynx tué par une voiture est bien Talo

Publié le 12 janvier 2015

Le lynx équipé d’un collier émetteur tué par une voiture le 2 janvier 2015 entre Savoie et Isère est bien le lynx suisse Talo.

Un lynx avait été tué lors d’une collision avec une voiture le 2 janvier 2015. Le collier émetteur retrouvé à côté de l’animal mort laissait croire qu’il pouvait s’agir du lynx Talo relâché près de Genève en mai 2013 par les autorités suisses.



L’Office national de la chasse et de la faune sauvage confirme dans son dernier bulletin d’information qu’il s’agit effectivement du jeune lynx Talo.



Cet animal aura vécu bien des aventures.



Un orphelin très affaibli

Récupéré très affaibli en décembre 2012 par un garde-faune du canton de Vaud près d’une ferme du Jura suisse, le très jeune animal victime d’une infection et probablement incapable de chasser seul a été soigné pendant plusieurs mois par la faculté vétérinaire de l’Université de Berne. L’animal placé avec d’autres congénères et éloigné autant que possible de tous contacts humains, s’est bien rétabli.



Où le relâcher ?

C’est alors posé la question du secteur de son relâcher. Un lâcher dans le canton de Vaud n’était pas envisageable ; les chasseurs estimaient que la population de lynx y était déjà assez dense. Dans le but de calmer les tensions et aussi d’éviter un malheur à ce jeune lynx, les autorités vaudoises ont proposé au canton de Genève d’accueillir le félin qui a accepté la proposition. Le 21 mai 2013, équipé d’un collier émetteur, le jeune lynx a retrouvé la vie sauvage dans le vallon de l’Allondon, un secteur forestier et riche en chevreuils.



Une quête de l’ailleurs

Talo a parcouru en une année plusieurs centaines de kilomètres. Il a quitté rapidement son lieu de lâcher après

moult pérégrinations il a rejoint le massif du Mont Blanc. Pour se déplacer, il a privilégié les voies sûres comme les zones montagneuses ou les secteurs forestiers et ne s’est jamais attaqué aux animaux domestiques. Dans son voyage, il a toutefois franchi l’obstacle de la voie express qui longe le pied du Jura, il a traversé le Rhône (en empruntant un pont ou à la nage ?), l’Autoroute blanche, l’A41 et un grand nombre d’axes routiers de toutes tailles.



Les routes meurtrières

Un parcours qui s’est arrêté brutalement au début de cette année sur cette route marquant la frontière entre Savoie et Isère démontrant une fois encore la nécessité de rétablir les continuités écologiques essentielles notamment pour ces espèces au grand domaine vital mais aussi pour assurer la sécurité des automobilistes.



Retrouvez les détails du voyage de Talo dans le dernier numéro du bulletin Lynx de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.




 

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