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Le Président de la République, l'ours et la chasse

Publié le 31 janvier 2012

En marge de ses vœux au monde rural à Pamiers en Ariège, le Président de la République a répondu à un éleveur pestant contre l’ours qu’effectivement il n’aurait pas fallu en réintroduire.

Le 17 janvier 2012, le Président de la République s’est rendu en Ariège afin de présenter ses vœux au monde rural.



Une sortie présidentielle anti-ours



Après son discours où il a dénoncé des règles environnementales trop » tâtillones » et défendu » les chasseurs qui ne sont pas des adversaires de la nature «, à un éleveur qui l’interpellait sur l’ours, le président a justifié sa décision de ne pas réintroduire d’ours en 2011 et a indiqué partager sa remarque comme quoi il n’aurait pas fallu réintroduire d’ours.



Au printemps 2011, alors que le ministère de l’Écologie s’était engagé à réintroduire une ourse dans les Pyrénées, le Président de la République s’y était opposé pour ne pas nuire aux éleveurs pyrénéens déjà en difficulté à cause de la sécheresse. Faux argument, puisque les Pyrénées à cette époque étaient particulièrement verdoyantes !



L’environnement, ça continue de bien faire !



À l’occasion de ses vœux au monde rural, le président a réitéré des propos qu’il avait déjà tenus en 2010 lors de la clôture du salon de l’agriculture où il avait lancé que » l’environnement, ça commence à bien faire «. Cette fois à Pamiers, il a dénoncé des règles environnementales trop » tâtillones » en prenant l’exemple de la question de l’eau ou de la protection de l’environnement. Il a ainsi lâché que » naturellement, il faut protéger l’environnement (…) mais là encore tout est une question de mesure. Nous allons prendre un certain nombre de décisions pour relâcher la pression, la préservation de l’environnement, ça n’est pas d’empêcher quiconque de faire quoi que ce soit ». Il a poursuivi en indiquant que » n’importe quelle association qui veut empêcher un maire, un élu, une initiative peut le faire (…) il faut absolument lever le pied de ce point de vue là ».



Il a enchaîné sur la question de la chasse. Le 23 décembre 2011, le Conseil d’État a demandé au ministère de l’Écologie de fixer une nouvelle date de clôture qui ne soit pas postérieure au 31 janvier pour la chasse de certaines oies, dates actuellement fixées au 10 février. Le président a réagi en indiquant que » il y a des décisions récentes qui ont été prises par le Conseil d’État qui sont vécues par une partie de nos compatriotes comme vraiment un souci non pas de résoudre un problème, mais de les empêcher de profiter d’un petit bonheur, j’ai entendu ce message, je recevrai d’ailleurs les associations de chasseurs sur ce sujet-là ».



FNE a réagi par la voix de son porte-parole, Benoît Hartmann, qui a déclaré que les propos présidentiels sont » inadmissibles «, tant sur l’eau que sur la chasse et qu’une fois de plus, » l’environnement est une variable d’ajustement électoral et que chaque fois qu’on veut aller chasser des voix on utilise l’argument de l’environnement pour flatter son électorat «.



Voir l’intégralité»>http://www.elysee.fr/president/les-actualites/discours/2012/voeux-au-mon… des voeux du Président de la République au monde rural à Pamiers le 17 janvier 2012

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