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Biodiversité

Nagoya, 18 octobre : un sommet pour la biodiversité

Publié le 18 octobre 2010

La dixième Conférence des Parties (COP 10) de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) s’est ouverte aujourd’hui à Nagoya, dans le centre du Japon. Jusqu’au 29 octobre, plus de 15 000 représentants des 193 pays ayant ratifié la convention et de leurs partenaires, vont échanger afin de trouver des solutions pour enrayer la perte de biodiversité et des biens et services que celle-ci nous procure.

FNE espère donc que les Parties sauront, malgré leurs divergences et en l’absence des États-Unis, définir pour l’horizon 2020 des objectifs mobilisateurs et à la hauteur des enjeux. Car s’il fallait le rappeler, la biodiversité est le tissu vivant de la planète dont nous faisons partie et dont nous dépendons chaque jour, aujourd’hui comme demain.



Parmi les autres sujets à l’ordre du jour de la conférence, figure également la présentation du rapport final de l’étude sur l’économie des écosystèmes et de la biodiversité (TEEB).



Enfin, deux points concrets retiendront l’attention de la fédération :



- Le protocole ABS (Access and benefit-sharing, en anglais) ou APA (accès aux ressources génétiques et Partage des avantages, en français) qui doit fixer un cadre juridique pour l’accès et le partage équitables des bénéfices tirés de l’exploitation des ressources génétiques. Pour faire simple, il s’agit de préciser comment un pays, un organisme de recherche ou une entreprise pourra utiliser telle espèce animale ou végétale, dans le respect du pays où se trouve cette espèce, des populations autochtones qui en dépendent et de la biodiversité. Ce protocole est évidemment un sujet sensible pour les pays en voie de développement comme le Brésil ou la Chine.



- La création de la Plate-forme scientifique intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IpBes), souvent qualifiée de » Giec de la biodiversité «. Cette création n’a pu être actée comme prévue lors de l’assemblée générale des Nations-Unies en septembre 2010, certains pays liant cette création à la signature du protocole ABS.



Le résultat des discussions sur ces deux points sera le succès ou l’échec du rendez-vous de Nagoya.



«Nous allons discuter sincèrement de l’avenir de la Terre pour trouver une solution. Transmettre une Terre, belle, avec une biodiversité riche, aux prochaines générations est le désir partagé partout dans le monde”, a lancé en ouverture de la conférence Ryu Matsumoto, ministre japonais de l’environnement.



FNE espère vivement que ce désir se traduise en avancées réelles.

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