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Biodiversité

Nagoya, 21 octobre : journée capitale pour le protocole APA

Publié le 26 octobre 2010

Les délégués à la dixième Conférence des Parties (COP 10) à la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) ont continué ce jeudi 21 octobre les négociations en groupes de travail, groupes de contact et groupes informels.

Le Groupe de travail I a examiné les projets de décisions sur la biodiversité agricole, les biocarburants (question sur laquelle le Brésil a fait part de ses objections à plusieurs reprises) et les espèces exotiques envahissantes (un Groupe spécial d’experts pourrait élaborer des directives «scientifiques et techniques» pour orienter l’élaboration des normes internationales dans le domaine).



Le Groupe de travail II a examiné la Stratégie mondiale pour la conservation des plantes, insistant sur le besoin de financement, de transfert de technologies, de connaissances partagées et de bases de données interopérables. Mais le groupe a surtout examiné les projets de décision concernant l’article 8 j) de la CDB, relatif au savoir traditionnel et au respect des communautés autochtones et locales. Les délégués ont principalement discuté des mécanismes et d’outils pour favoriser la participation effective des communautés autochtones et locales aux travaux de la Convention (préservation de leurs savoirs, code de conduite éthique, aides financières, etc.).



En parallèle de ce deuxième groupe de travail, l’accès aux savoirs traditionnels détenus par les communautés autochtones et locales a fait l’objet de longues négociations au sein du Comité informel consultatif sur l’APA (Accès aux ressources génétiques et Partage des Avantages découlant de leur utilisation). Les discussions ont une nouvelle fois achoppé sur le point du respect des obligations et du préambule de l’APA. Il semble que le point de rupture n’était pas loin.



Les discussions ont été plus constructives en groupes de contact puisque les délégués ont discuté des options pour faire progresser la collaboration entre les Conventions de Rio et des objectifs stratégiques pour 2020. Dans la suite de la présentation du rapport Sukhdev la veille, il a notamment été question de l’intégration des valeurs de la biodiversité dans les «comptabilités nationales», sur laquelle on note une divergence d’approche des pays du Sud et des pays du Nord.



Parmi les «side-events» de la journée, une conférence a fait le point sur l’état d’avancement de la Plate-forme scientifique intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IpBes). Les conférenciers ont insisté sur l’indépendance, la transparence et la crédibilité de la plate-forme et ont proposé des premiers chantiers prioritaires. Le Programme des Nations-Unies s’est dit prêt à faciliter la création du «Giec de la biodiversité».



La fédération redit ici l’importance de cet instrument, l’échec de l’objectif 2010 étant lié en partie au manque de connaissances en matière de biodiversité et au manque d’intégration de ces connaissances dans les processus de décision.

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