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Nagoya, 25 octobre : inquiétudes pour les négociations sur l'APA
La dixième Conférence des Parties (COP 10) à la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) a repris ses travaux ce lundi 25 octobre, alors que les négociations sur le protocole APA (Accès aux ressources et Partage des Avantages) ont continué durant tout le week-end.
La plénière du matin a donc fait le point sur ces négociations qui ont permis des progrès importants sur la question de l’accès aux ressources et du champ d’application du protocole (le préambule a été raccourci et mieux organisé).
Mais des points restent en suspens sur l’application et la portée du protocole, nécessitant la prolongation du mandat du comité consultatif informel. Si les discussions de l’après-midi ont validé en grande partie la rédaction du préambule, elles n’ont guère permis d’avancer sur le champ d’application temporel du protocole, ni sur le respect des obligations des Parties. Des discussions bilatérales sont donc programmées mardi pour essayer d’avancer sur les points délicats.
Certains observateurs craignent toujours que les pays de développement ne mettent à exécution leur ultimatum, à savoir rejeter le plan stratégique et les décisions concernant le financement au cas où le protocole APA ne serait pas adopté. L’ultime chance selon eux, résiderait alors dans le segment ministériel de la COP 10 qui se tiendra du 27 au 29 octobre, et qui verra l’entrée en négociations de plusieurs ministres et chefs de gouvernement.
Les groupes de travail I et II ont été plus efficaces, puisque le groupe I a adopté les projets de décision amendés sur les eaux intérieures et sur les aires protégées. Les délégués du groupe I ne sont toutefois pas parvenus à un consensus sur le projet de décision relative à l’exploitation durable des ressources.
Le groupe de travail II a pour sa part examiné dix-sept projets de décisions, adoptant la plupart d’entre eux dont ceux relatifs aux Perspectives mondiales de la biodiversité, aux liens biodiversité-éradication de la pauvreté, aux transferts de technologies et aux communautés autochtones et locales.
Les discussions au sein des groupes de contacts sur les biocarburants, le plan stratégique, la biodiversité marine et côtière et le protocole REDD+ (Réduction des Émissions résultant du Déboisement et de la Dégradation des forêts) se poursuivent avec plus ou moins de bonheur.
Pour ce qui est des évènements parallèles, signalons la conférence du World Business Council for Sustainable Development (WBSCD) qui a présenté un rapport sur le rôle des entreprises dans la mise en œuvre de la CDB. Selon ce rapport, les entreprises peuvent agir à six niveaux : gestion et compensation des risques et impacts ; définition des risques et opportunités liés à la biodiversité ; développement de marchés basés sur les services écosystémiques ; adoption de bonnes pratiques par leurs collaborateurs et clients ; conclusion de partenariats actifs ; financement d’opérations de réhabilitation d’écosystèmes.
Pour sa part, le Programme des Nations Unies pour l’environnement a présenté son rapport «L’eau»>http://www.unep.org/Documents.Multilingual/Default.asp?DocumentID=649&am… et les bioénergies» qui montre que l’utilisation de l’eau pour produire des biocarburants et réduire la dépendance aux énergies fossiles dans des régions où cette ressource est limitée, risque d’accroître la pression sur l’environnement et les communautés locales.