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Notre analyse

Publié le 17 février 2012

Le 28 janvier, François Bayrou, Eva Joly, Corinne Lepage, Jean-Luc Mélenchon, Hervé Morin, Dominique de Villepin et François Hollande nous ont dit ce qu’ils souhaitaient retenir de l’Appel des 3000. Notre analyse.




Ce qui nous satisfait…


Premier constat, les 7 candidats partagent la vision d’une crise écologique liée à la crise économique. Tous aboutissent à la nécessité de donner une orientation écologique à l’économie. Nous notons également que les candidats, dans leur ensemble, trouvent dans l’Appel des 3000 une belle boîte à outils. Autre point commun, presque tous les candidats estiment que le dialogue environnemental est le bon outil pour permettre à la société d’avancer résolument vers la nécessaire transition écologique. La plupart d’entre eux reprennent dans ce domaine des propositions de l’Appel des 3000.

Nous avons noté avec satisfaction plusieurs prises de position en faveur du développement de l’éducation à l’environnement, contre l’usage en plein-champ des OGM, ou encore pour protéger les lanceurs d’alerte.


Peut mieux faire…


Parmi nos trois chantiers prioritaires (l’agriculture, la sobriété énergétique, la fin du gaspillage du patrimoine naturel), le verdissement de l’agriculture est globalement souhaité,  mais avec des objectifs quantitatifs qui restent le plus souvent à préciser. Concernant l’énergie, le souhait d’efficacité et de sobriété énergétique fait consensus, ainsi que le développement des énergies renouvelables. Le nucléaire n’est pour aucun des candidats une énergie d’avenir. En revanche, la place laissée au nucléaire dans le mix énergétique, et la manière d’en débattre après l’élection fait apparaître de fortes différences.


Ce qu’on regrette…


Dans le domaine économique, nous restons encore sur notre faim. Si plusieurs candidats se prononcent pour une révision des niches fiscales et aides publiques en fonction de leur impact environnemental – d’autant plus souhaitable dans un contexte de dette publique élevée, aucun d’entre eux n’a précisé la manière envisagée pour financer la transition écologique. Il s’agit là d’un écueil majeur. Les échanges avec les équipes de campagne devront donc se poursuivre au cours des prochaines semaines pour préciser ces points : quels montants, quelle affectation, quelle gouvernance ?

Enfin, c’est sur les thèmes de la biodiversité et de la préservation du patrimoine naturel que la grande majorité des candidats ont été les moins prolixes. Certains ont proposé d’en faire un sujet prioritaire du dialogue environnemental. D’autres ont repris à leur compte notre proposition de juguler l’artificialisation des terres.



Cliquez et retrouvez l’analyse détaillée des discours, candidat par candidat


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