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Ours : une démarche participative dénaturée
Les associations regroupées au sein du Collectif Cap Ours, dont FNE est membre, regrettent les changements intervenus dans le processus d’élaboration du volet ours de la Stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité.
Fin 2013, le ministère de l’Écologie a souhaité relancer les travaux d’élaboration du volet ours de la Stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité. Ce volet doit définir pour les années à venir les actions à mettre en œuvre pour l’ours dans les Pyrénées.
Il était convenu que les propositions issues du groupe de travail Ours qui s’est réuni à quatre reprises seraient présentées sans modifications au comité de pilotage de la Stratégie pour validation. Quelle n’a pas été la déception des associations de constater que les propositions du groupe de travail remises le 16 décembre aux membres du comité de massif ont été substantiellement modifiées. Des modifications qui sont majeures en effet
puisque :
- il est ajouté un point non proposé par le groupe de travail qui indique qu’il faut » s’appuyer sur la capacité de la population d’ours à croître d’elle-même «, ce qui équivaut d’une part à condamner la présence de l’ours brun dans la moitié de son aire de répartition, le noyau occidental n’étant composé que de deux mâles, et d’autre part de compromettre l’avenir de la population dans les Pyrénées centrales marquée par une forte consanguinité
- il est proposé de » réévaluer tous les deux ans l’urgence de devoir renforcer la population «, ce qui ne peut pallier à la situation actuelle pour laquelle l’expertise du Muséum national d’histoire naturelle a indiqué qu’il était urgent de renforcer par l’apport de femelles,
- il n’apparaît aucune mention de l’établissement d’un plan pluriannuel d’actions en faveur de la conservation de l’ours. Sans calendrier, sans moyens, les propositions risquent de demeurer à l’état de bonnes intentions.
Cette réécriture des propositions du groupe de travail Ours qui étaient déjà basées sur la recherche d’un compromis entre l’expertise scientifique et les considérations socio-écomoniques risque d’aboutir à ne rien faire.
Face à ce constat, les associations ont demandé un rendez-vous au plus vite au préfet de la région Midi-Pyrénées chargé de coordonner l’élaboration de la Stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité pour avoir des explications et étudier les possibilités de revenir à ce qui était convenu.