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Parc national des Pyrénées : l'État laisse entrer les anti-ours

Publié le 27 juillet 2009

Nature Midi-Pyrénées, FNE Midi-Pyrénées et UMINATE 65 ont eu une bien mauvaise surprise en découvrant l’arrêté de nomination désignant les membres du conseil d’administration du parc national des Pyrénées. Le siège réservé aux associations de protection de la nature est donné aux anti-ours.









Par la loi sur les parcs nationaux, un siège est réservé pour les associations de protection de la nature et jusqu’à présent c’est un représentant de FNE Midi-Pyrénées qui siégeait.



Or, le préfet des Hautes-Pyrénées vient de désigner en tant que représentant des associations de protection de la nature, l’association pour la protection du patrimoine pyrénéen (ASPP). Toute jeune agréée, cette association a pourtant des objectifs statutaires éloignées de l’objet d’un parc national et de la protection de la faune sauvage. En effet, elle affiche comme objectif principal de s’opposer au plan de restauration de la population d’ours brun dans les Pyrénées. Pour preuve, sa déclaration lors du comité départemental sur le pastoralisme et la gestion de l’espace montagnard du 22 juin 2007 :

« Nous en avons assez de l’autisme de tous ceux à qui nous avons longuement expliqué que la cohabitation reste un leurre. C’est pourquoi, compte tenu des éléments de prédations et de dangerosité nous exigeons de l’Etat et de ses représentants :

- la capture immédiate de cette ourse [Franska], et son retrait du massif pyrénéen

- l’arrêt définitif du plan de réintroduction de l’ours dans les Pyrénées

- la prise de mesures sérieuses et efficaces pour empêcher les nuisances des autres ours sur l’ensemble du territoire pyrénéen
. »



Une nomination bien surprenante, en effet. Comment l’administration peut laisser entrer dans le conseil d’administration d’un parc national, une association dont l’objet statutaire est éloigné de l’intérêt général, de l’objet même d’un parc national et des objectifs du plan de restauration piloté par l’État ?



Pourtant, les associations pyrénéennes de protection de la nature avaient clairement informé, à deux reprises, le préfet des Hautes-Pyrénées et le directeur du Parc de leur attachement aux objectifs du parc national et à ses activités de développement durable.



Pour Michel Geoffre de FNE Midi Pyrénées : « La nomination d’un représentant d’une association peu soucieuse du devenir de la faune pyrénéenne détériore les relations du Parc National des Pyrénées avec les nombreuses associations locales de protection de la nature qui se battent depuis une trentaine d’années pour la préservation de la biodiversité. »



FNE s’en est émue auprès du ministère de l’écologie. Les associations pyrénéennes, Nature Midi-Pyrénées, FNE Midi-Pyrénées et UMINATE 65, considérant cette nomination comme une véritable provocation, ont d’ores et déjà informé la commission européenne de cette situation qui met formellement en péril le programme de restauration de l’Ours brun des Pyrénées.



Voir le communiqué de presse des associations pyrénéennes

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