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Suisse : des communes du Haut-Valais veulent le tir d'un loup
La présence d’un loup dans la vallée de Conches située dans le Haut-Valais avait été confirmée à la fin du mois de mai 2013. Suite à une récente attaque sur des moutons, les communes demandent aux autorités le tir du loup.
Suite à plusieurs prédations sur des cerfs et des chevreuils et à une vingtaine d’observations visuelles, la présence d’un loup avait été confirmée dans le Haut-Valais au mois de mars 2013. Ce loup, baptisé M35, avait déjà été repéré dans cette vallée haut-valaisanne en décembre 2012.
Ce loup reste très proche des villages et des habitations. Il a même abandonné une carcasse de chevreuil à moins de 50 m d’une gare et a été aperçu dans les ruelles d’un village. Ce comportement s’explique par la couche neigeuse encore importante qui cantonne les proies sauvages du loup en basse altitude, l’obligeant à fréquenter des zones habitées. Pour autant, il ne manifeste aucune agressivité à l’égard des humains et ces derniers se sont montrés indifférents à sa présence.
Mais la situation a évolué suite à l’attaque du canidé sur des animaux domestiques qui a mis au tapis une vingtaine de moutons parqués dans un enclos à la périphérie du village de Münster-Geschinen dans la nuit du 30 au 31 mai 2013.
Les autorités des communes de la vallée supérieure de Conches ont demandé à la Confédération le déclenchement du tir du loup et la reconnaissance de la région en tant que
« région sans loup » où tout loup qui arrive sera déplacé. Les présidents de ces communes estiment que la topographie ne permet pas de protéger efficacement les troupeaux et que les nombreux chemins, très fréquentés par les touristes, ne permettent pas l’utilisation des chiens de protection trop dangereux pour les randonneurs. Selon eux, leur vallée et l’agriculture pratiquée ne sont pas compatibles avec la présence des grands prédateurs qui mettent en danger la sécurité et la durabilité du développement de leur vallée.
Les autorités de la Confédération et le Canton ont indiqué que pour l’heure, ce loup ne répondait pas aux conditions du Plan loup permettant un tir de prélèvement. Le loup reste sous surveillance. S’il venait à montrer un comportement atypique et s’il s’approche encore des habitations, la situation pourra être réévaluée. Les autorités vont vérifier si les mesures de protection du troupeau attaqué étaient effectivement mises en œuvre et adaptées aux conditions du secteur. Elles ont rappelé qu’il n’est pas inhabituel qu’en pareille période, où la couche neigeuse encore importante sur les coteaux et dans les vallées latérales maintient le gibier sur les bas-coteaux, que le loup soit proche des habitations.