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Biodiversité
Tir du loup 2010/2011 : des nouveautés
Publié le 15 juin 2010
L’arrêté ministériel fixant les conditions et les limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction du loup peuvent être accordées par les préfets pour la période 2010/2011 vient d’entrer en vigueur. Quelques explications sur les nouveautés introduites.
Les conditions permettant le déclenchement des tirs de défense et des tirs de prélèvement sont proches de celles prévues pour la saison précédente.
Néanmoins quelques changements sont à noter :
- - le nombre maximal de loup pouvant être abattu est fixé à six individus. En 2009, le nombre maximal était de huit loups. Comme l’année passée, seront décomptés de ce quota, les loups abattus illégalement.
- - l’arrêté n’a plus de date d’expiration. Les années précédentes, les tirs de défense et de prélèvements ne pouvaient plus être déclenchés au-delà du 30 avril. À présent, le dispositif sera valide tant que le quota ne sera pas atteint ou qu’un nouvel arrêté ne viendra pas l’abroger.
- - la suppression de la possibilité de réviser à la hausse le plafond s’il était atteint. Un signe de bonne volonté – mais rien n’empêche les ministères de l’agriculture et de l’écologie de prendre un nouvel arrêté modifiant le plafond.
- - le changement de la définition d’un troupeau protégé. Le retrait du « s » à mesure dans la définition d’un troupeau protégé implique que les troupeaux qui ne mettent en œuvre qu’une mesure (chiens ou regroupement nocturne hors parc) ne remplissent plus les conditions de déclenchement du protocole.
- - l’arrêté prévoit des analyses de vulnérabilité des troupeaux. Si cette étude met en évidence l’existence d’obstacles pratiques ou techniques à la mise en œuvre de tir de défense, ou en cas de dommages importants, le préfet pourra alors autoriser des tirs de prélèvement sans déclencher préalablement des tirs de défense.
- - les opérations de tirs de prélèvement pourront être prolongées quand les troupeaux ne sont plus au pâturage. Néanmoins, le préfet doit, en plus des conditions déjà prévues en 2009, apprécier l’intensité des attaques et prendre en compte tout élément particulier issu d’une analyse de vulnérabilité (obligatoire) des exploitations concernées.
- - la suppression de la suspension des tirs de défense pendant la réalisation d’un tir de prélèvement sur le même secteur. En revanche, la responsabilité de la bonne coordination entre les tirs de défense et les tirs de prélèvement dans un même secteur revient à l’Office National de la Chasse et de la Faune sauvage.
- - la zone d’intervention est définie différemment. Son périmètre est défini de façon cohérente tant vis-à-vis des zones de pâturage concernées que de l’occupation du territoire par les loups ayant causé les dommages.
- - les tirs de prélèvement pourront être interrompus en cas de destruction illégale d’un loup dans la zone où l’opération est conduite.
- - les tirs de prélèvement sont suspendus du 1er mars au 30 avril pour ne pas perturber le cycle de reproduction des loups.
FNE et ses associations étudient à présent les suites à donner à cet arrêté. En effet, certaines dispositions restent inacceptables :
- - l’autorisation de tirs de prélèvement dans les nouveaux secteurs de colonisation. Ces tirs peuvent être interprétés comme une volonté de l’État de limiter l’expansion géographique de l’espèce
- - l’autorisation de tirs de prélèvement alors que les troupeaux ne sont plus au pâturage ou soumis à la prédation du loup. Comment justifier de dommages importants si les troupeaux sont en bergerie ?
FNE et ses associations étudient à présent les suites à donner à cet arrêté.
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