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Trafic d'espèces : appel à témoins international
Dans le cadre d’une opération policière internationale, INTERPOL lance un appel à témoins pour retrouver neuf individus accusés d’atteintes à l’environnement.
Le 6 octobre, l’organisation mondiale de police basée à Lyon a lancé l’opération Infra-Terra (pour International Fugitive Round Up and Arrest), ciblant 139 malfaiteurs en fuite recherchés par 36 pays pour des atteintes à l’environnement. Il s’agit de la première opération d’INTERPOL ciblant des individus spécifiquement recherchés pour de tels faits.
La première phase de cette opération n’a pas permis de dégager de pistes pour retrouver 9 personnes recherchées notamment pour pêche illégale, trafic d’espèces sauvages et d’ivoire, commerce et déversement illégaux de déchets ou exploitation forestière illégale.
C’est pourquoi, dans»>http://www.interpol.int/fr/Centre-des-m%C3%A9dias/Nouvelles/2014/N2014-2… un communiqué du 17 novembre, Interpol a lancé un appel mondial à témoins pour obtenir » l’indice manquant qui aidera à localiser ces individus recherchés, dont certains se soustraient à la justice depuis des années «.
Cet appel inédit lancé par Interpol est à saluer et à relayer, tant les enjeux du commerce et de la détention d’espèces animales et végétales sont importants. Quatrième trafic après la drogue, la contrefaçon et le trafic d’êtres humains, pour un montant estimé à 14 milliards de dollars par an au niveau mondial, le trafic d’espèces est à la fois une menace pour la biodiversité et la sécurité des personnes.
Selon l’organisation TRAFFIC, programme conjoint UICN/WWF de surveillance du commerce des espèces sauvages, le commerce illicite concerne chaque année 500 à 600 millions de poissons tropicaux, 15 millions d’animaux à fourrures, 5 millions d’oiseaux, 2 millions de reptiles, 30 000 primates.
La criminalité organisée liée aux espèces sauvages menace par ailleurs la sécurité et la stabilité politique de nombreux pays, notamment africains en raison du trafic illégal d’ivoire
Toute information peut être transmise en ligne à l’unité»>http://www.interpol.int/fr/Forms/Wanted_persons»>l’unité de soutien aux enquêtes sur les malfaiteurs en fuite d’INTERPOL ou de manière anonyme, auprès de n’importe lequel des programmes nationaux » Crime Stoppers «.
Mais au-delà du trafic d’espèces animales et végétales en bandes organisées qui relève quasiment du grand banditisme, FNE rappelle qu’il existe de nombreux petits actes quotidiens de trafic d’espèces : élevages d’animaux exotiques non déclarés, ventes frauduleuses d’espèces protégées sur des sites Internet depetites annonces.
La vigilance de chacun est aussi importante à ce niveau, pour appuyer l’action de nos associations et celles des agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, des Douanes ou de la Gendarmerie nationale.