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Une loi agricole sans avenir pour le loup
La Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt est entrée en vigueur le 14 octobre 2014 date de sa publication au journal officiel. Entre autres dispositions, elle crée les » zones de protection renforcée contre le loup «.
Si cette loi oriente l’agriculture vers l’agroécologie en mettant en avant un objectif de triple performance économique, environnementale et sociale ce qui constitue une avancée, elle renonce malheureusement à s’attaquer à des questions cruciales comme la réduction de l’usage des pesticides ou le changement de modèle nécessaire pour résoudre la pollution par les nitrates.
Sur le sujet du loup, la loi présente également de graves régressions. Le recul majeur est sans doute l’instauration de » zones de protection renforcée contre le loup «. L’objectif est clairement d’élargir les possibilités d’abattage du loup au mépris des conditions dérogatoires à la protection de l’espèce juridiquement requises. Il est clair que ces « zones de protection renforcée contre le loup » ne pourront pas être mises en œuvre sans contrevenir aux engagements communautaires de la France.
D’autres dispositions mettent en responsabilité les fédérations de chasse dans les opérations de tir de prélèvement du loup.
FNE a œuvré auprès des députés favorables au loup pour qu’ils défendent nos amendements, mais nos efforts sont restés en partie vains. Nous avons tout juste pu limiter la casse tant la démagogie a pris le pas.
FNE a d’ores et déjà alerté la direction générale de l’Environnement de la commission européenne des entreprises réglementaires françaises contre le loup. La commission nous a indiqué être vigilante quant aux mesures qui sont déclenchées par la France et étudie les éléments adressés en vue d’une plainte éventuelle.