TransportsA quoi sert la conférence environnementale ?
Les dernières annonces en ce qui concerne sa politique des transports démontrent que le gouvernement a décidé de tourner le dos à l’écologie. Face à un tel renoncement, FNE n’a pas d’autre solution que de remettre en question sa participation à la conférence environnementale. Explications
Les mauvais signaux
L’augmentation du diesel c’est pour tout le monde sauf pour les transporteurs. L’augmentation de la fiscalité du carbone c’est pour tout le monde sauf pour les transporteurs… Visiblement, le gouvernement est surtout préoccupé de protéger les intérêts particuliers du lobby du transport plutôt que l’intérêt des citoyens. Dès lors, quel crédit pourrions-nous accorder aux promesses qui seront faites pendant la conférence environnementale ?
La mort de l’Ecotaxe a un prix pour le citoyen
Rappelons que les retombées de l’Ecotaxe devaient participer au financement de l’entretien des routes et devaient permettre de financer un grand nombre de projets constituant autant d’alternatives au transport routier. Alors que le budget des collectivités est en baisse et que ces mêmes collectivités ont signé des contrats pour déployer des tramways, des lignes de cars et de bus.., l’augmentation des impôts locaux devient inéluctable. Si l’écologie est perçue demain comme punitive par les citoyens, cet état de fait sera largement imputable à l’action de l’actuel gouvernement…
Les autoroutes gratuites : une incitation à polluer
En proposant de rendre les autoroutes gratuites le week-end et de baisser de 10% les tarifs pour le reste de la semaine, Ségolène Royal s’inscrit dans la continuité de l’actuelle politique des transports qui a la voiture pour centre de gravité.
Benoît Hartmann, porte-parole de FNE : « Avant de rendre gratuites les autoroutes, nous aimerions que la ministre de l’Ecologie propose la gratuité des trains qui nous permettrait de choisir de moins polluer. »
Denez L’Hostis, président de FNE : « Face au renoncement de ce gouvernement en matière d’écologie, nous n’avons pas d’autre choix que de remettre en cause notre participation à la conférence environnementale. Nous ne participerons pas à la table ronde consacrée à la thématique des transports et nous n’avons pas encore pris notre décision pour le reste de la conférence. Les conditions sont réunies pour transformer la conférence environnementale en une mascarade que nous n’entendons pas cautionner. Les annonces d’aujourd’hui, faites par la ministre de l’Ecologie, pèsent plus que les promesses de demain»
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