Communiqué de presse
Agriculture

Agrocarburants : définissons un maximum plutôt qu’un minimum !

Publié le 21 février 2013

Le 22 février se tiendra à Bruxelles le conseil des ministres de l’énergie qui traitera notamment de la question des agrocarburants. A ce sujet les ministres discuteront de la proposition de modification de deux directives européennes de la Commission visant à diminuer les impacts environnementaux des agrocarburants. Malgré cette intention louable, ce texte, qualifié d’ « imparfait » par Connie Hedegaard, commissaire au climat, est loin de résoudre le problème.




Objectif : un maximum de 5% pour l’Europe



Selon les obligations actuelles de l’UE, 10% du secteur européen des transports doit être alimenté par des sources renouvelables d’ici 2020, objectif prévoyant une large utilisation des agrocarburants. La Commission propose d’abaisser l’objectif à 5% pour les agrocarburants de première génération. Toutefois cette cible n’est pas un plafond, et rien n’empêche les Etats membres de dépasser cet objectif minimal. « Nous souhaitons que cet objectif devienne un plafond à l’échelle européenne. La France a fait un premier pas en annonçant un plafond à 7% à l’échelle nationale. Il faut aller plus loin en abaissant cette limitation à 5% et en l’étendant à l’ensemble du territoire européen » déclare Jean-Claude Bévillard, vice-président de France Nature Environnement en charge des questions agricole. « Parallèlement, nous souhaitons une disparition à terme d’un objectif d’incorporation »



Intégrer toute la science disponible dans les critères de durabilité



La proposition de la Commission reconnaît l’existence du changement d’affectation des sols indirect (CASI), en imposant que cette valeur soit notifiée par les fabricants, sans pour autant l’intégrer dans les critères de durabilité. Ne pas prendre en compte le facteur CASI dans les critères de durabilité des agrocarburants, cela revient à considérer qu’il n’existe pas. Si l’objectif du texte est de prendre en compte l’impact total des agrocarburants, alors il n’est pas compréhensible que ce facteur ne soit pas intégré dans les calculs de durabilité. Des valeurs existent, et même si elles ne sont pas tout à fait exactes, elles restent plus proches de la réalité qu’une absence totale de prise en compte.

Bruno Genty, président de France Nature Environnement : «Les impacts environnementaux des agrocarburants doivent conduire l’Union européenne à en limiter l’usage. La politique européenne des transports doit favoriser le développement des modes de transports alternatifs au transport routier. Pour FNE, les agrocarburants ne sont acceptables qu’en auto-consommation à la ferme, favorisant ainsi l’autonomie énergétique des exploitations agricoles»



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