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Communiqué de presse
Fermeture de la pêche au thon rouge par l’Europe : aveu d’impuissance ?
Publié le 11 juin 2010
Mercredi, la Commission européenne a annoncé la fermeture de la pêche à la senne en Méditerranée, avant l’expiration de la période officielle d’ouverture. Rappelons que cette dernière ne constitue qu’une plage de temps durant laquelle les prises sont autorisées jusqu’à concurrence des quotas. Elle ne saurait pallier l’absence de moyens de contrôle efficaces et ne résout pas les problèmes posés par les flottilles extra-communautaires. Explications
Mettre fin à la pêche illégale
FNE, dès l’ouverture du Grenelle de la mer, a posé sur la table l’exigence de moyens de surveillance, de contrôle et d’intervention permettant de faire respecter la loi. La décision de fermeture en Méditerranée va certes simplifier la tâche de la Commission et des Etats pour faire appliquer l’arrêt de l’activité. En faisant sortir les bateaux communautaires ayant terminé leur saison de la zone méditerranéenne, elle facilitera également la prévention d’une pêche illégale au-delà des quotas, malheureusement monnaie courante jusqu’ici. Et c’est bien là le problème !
Naturellement, s’il était avéré que les quotas des pêcheurs français de Méditerranée n’étaient réellement pas atteints, FNE ne serait pas opposée par principe à la poursuite de la pêche jusqu’à ce que ceux-ci soient éventuellement atteints d’ici la fin de la période théorique d’ouverture. Mais en aucun cas il ne s’agirait de prolonger cette période.
Plus de place pour la petite pêche et moins pour l’industrielle
Pour Christian Garnier Vice-président de FNE : « le choix du gouvernement français, d’avoir attribué la totalité des quotas disponibles en Méditerranée aux seuls armateurs de la pêche industrielle, les senneurs, est choquant. Les professionnels de la petite pêche côtière, qui représentent un enjeu considérable en termes d’emploi local et de vie du littoral, se voient donc interdire toute capture de thon rouge pour l’approvisionnement de proximité ».
Une solution extra-communautaire ?
En outre, pour la fédération, par souci d’équité, de cohérence et d’efficacité, l’Union européenne devrait mettre en action toute sa capacité diplomatique, de banquier du développement, ainsi que son pouvoir économique pour que la fermeture s’applique à toutes les flottilles de pêche, y compris les flottilles extra-communautaires, dans la zone des deux cents milles marins. En effet, en droit, il n’existe pas de zone économique européenne en Méditerranée, ce que FNE déplore. La fédération appelle de ses vœux, de la part de l’Europe, une gestion écologique et sociale de la pêche, à la fois solidaire et équitable, pour que nous puissions jouer un rôle de leader par l’exemplarité.
Télécharger ce communiqué en format PDF.
FNE, dès l’ouverture du Grenelle de la mer, a posé sur la table l’exigence de moyens de surveillance, de contrôle et d’intervention permettant de faire respecter la loi. La décision de fermeture en Méditerranée va certes simplifier la tâche de la Commission et des Etats pour faire appliquer l’arrêt de l’activité. En faisant sortir les bateaux communautaires ayant terminé leur saison de la zone méditerranéenne, elle facilitera également la prévention d’une pêche illégale au-delà des quotas, malheureusement monnaie courante jusqu’ici. Et c’est bien là le problème !
Naturellement, s’il était avéré que les quotas des pêcheurs français de Méditerranée n’étaient réellement pas atteints, FNE ne serait pas opposée par principe à la poursuite de la pêche jusqu’à ce que ceux-ci soient éventuellement atteints d’ici la fin de la période théorique d’ouverture. Mais en aucun cas il ne s’agirait de prolonger cette période.
Plus de place pour la petite pêche et moins pour l’industrielle
Pour Christian Garnier Vice-président de FNE : « le choix du gouvernement français, d’avoir attribué la totalité des quotas disponibles en Méditerranée aux seuls armateurs de la pêche industrielle, les senneurs, est choquant. Les professionnels de la petite pêche côtière, qui représentent un enjeu considérable en termes d’emploi local et de vie du littoral, se voient donc interdire toute capture de thon rouge pour l’approvisionnement de proximité ».
Une solution extra-communautaire ?
En outre, pour la fédération, par souci d’équité, de cohérence et d’efficacité, l’Union européenne devrait mettre en action toute sa capacité diplomatique, de banquier du développement, ainsi que son pouvoir économique pour que la fermeture s’applique à toutes les flottilles de pêche, y compris les flottilles extra-communautaires, dans la zone des deux cents milles marins. En effet, en droit, il n’existe pas de zone économique européenne en Méditerranée, ce que FNE déplore. La fédération appelle de ses vœux, de la part de l’Europe, une gestion écologique et sociale de la pêche, à la fois solidaire et équitable, pour que nous puissions jouer un rôle de leader par l’exemplarité.
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