Communiqué de presse

Irrigants en colère : les associations réagissent

Publié le 1 juillet 2009

Avec l’arrivée de l’été, et malgré l’état dramatique des rivières, les irrigants du Gers et de Poitou-Charentes refusent d’admettre les mesures restreignant l’usage de l’eau et s’opposent avec violence aux services de l’Etat et aux associations de protection de l’environnement. France Nature Environnement et ses fédérations membres FNE Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes Nature dénoncent ces actes intolérables.

Face à la situation dramatique des cours d’eau, les irrigants du Gers et de Poitou-Charentes refusent d’admettre que la ressource en eau est limitée et s’opposent aux mesures d’encadrement, pourtant insuffisantes, envisagées par l’administration.



Ils réclament au contraire toujours plus de subventions pour pomper et distribuer l’eau prélevée, pour construire de nouveaux barrages et de nouveaux forages et pour continuer la culture intensive du maïs.

Ces exigences s’accompagnent de violences intolérables contre les services de l’Etat et contre des associations de protection de la nature.



Pour Rémy Martin, Président de FNE Midi-Pyrénées : « Il est temps de sortir de cette crise par le haut. On ne peut laisser plus longtemps les rivières et les finances publiques à sec, mais aussi les exploitations agricoles dépendantes à ce point de la ressource en eau pour le seul intérêt de l’agrobusiness. Des centaines d’agriculteurs diminuent chaque année leur consommation estivale en eau en refaisant de l’agronomie (rotation, haie, plantes moins gourmandes en eau en été, couvert végétal,…). Il faut donc rapidement un plan Marshall de l’eau et de l’agriculture en Adour-Garonne pour généraliser ce mouvement favorable. »



Pour Jacques Brie, chargé des questions eau à Poitou-Charentes Nature : « Les irrigants doivent accepter que les prélèvements d’eau soient adaptés à la ressource disponible. Tous les usages doivent être pris en compte : l’agriculture, mais avant tout l’eau potable, les milieux naturels, l’ostréiculture, le tourisme, sans oublier l’industrie. »

 

Pour Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE : « Nous dénonçons avec la plus grande vigueur ces tentatives de putsch qui sont le fait de quelques agriculteurs qui défendent par la violence des intérêts particuliers au mépris des milieux aquatiques et de l’intérêt général. »



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