Communiqué de presse
Biodiversité

Louve abattue : lettre ouverte au préfet des Alpes Maritimes

Publié le 4 juillet 2013

Le 18 juin 2013, une louve a été abattue alors qu’elle s’apprêtait à attaquer un troupeau sur la commune de Duranus dans les Alpes-Maritimes. Ce tir est intervenu dans le cadre d’un tir officiel de prélèvement.

Selon la préfecture, une exploitation du secteur d’Utelle subirait depuis le 1er janvier 2013 des attaques répétées du loup. Pour réduire cette prédation, le préfet a autorisé des tirs de prélèvement pour une période allant du 31 mai au 30 juin 2013.



Selon des sources sûres, les associations ont appris que la louve abattue dans le cadre de cet arrêté s’avèrerait être la femelle dominante puisqu’elle était allaitante. Sa mort implique de fait la disparition de la portée, les jeunes étant encore dépendants de leur mère en cette période de l’année.



Le Préfet est resté muet face aux demandes réitérées de Ferus d’avoir confirmation de ce fait. Aussi, FNE, l’Aspas, Ferus, le Groupe d’étude des mammifères de Lorraine, la LPO PACA, la SFEPM et le WWF ont décidé d’adresser une lettre ouverte au Préfet des Alpes-Maritimes demandant, outre la confirmation du statut de la femelle au sein de la meute, que les cinq louveteaux probablement morts s’il s’agit bien d’une femelle allaitante soient décomptés du quota national maximal autorisé de loups pouvant être détruits. De plus, la meute concernée ne serait composée que d’un mâle et d’une femelle. La disparition de la femelle a pour corollaire la disparition d’une meute.



FNE saisit également l’occasion de la Commission Faune du Conseil national de protection de la nature qui se tiendra le 8 juillet 2013 pour poser directement la question au Ministère de l’écologie.



Les dispositions du nouveau Plan national d’actions pour le loup prévoient des échanges d’information en toute transparence entre les différents acteurs. FNE et les associations signataires regrettent la nécessité d’avoir recours à une interpellation publique pour obtenir des informations importantes pour assurer une application juste et stricte du dispositif permettant d’installer une cohabitation entre l’élevage et le prédateur.



Lire la lettre au préfet

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