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On ne met pas un lanceur d’alerte en prison !
Le 19 septembre dernier, les autorités russes ont interpellé près de 30 militants de l’organisation Greenpeace qui avaient abordé une plateforme du géant russe gazier Gazprom en Arctique pour manifester contre les forages dans cette zone. Une enquête pour « piraterie » à l’encontre de ces militants a été ouverte. Rappelons qu’en Russie, il s’agit d’un crime passible de 15 ans de prison.
Opposée à l’exploitation offshore d’hydrocarbures, France Nature Environnement soutient le combat de Greenpeace en faveur d’une interdiction d’exploitation dans l’Arctique. Rappelons que la Russie a empêché, en juillet dernier, l’adoption de deux propositions de mise en place d’aires marines protégées (AMP) en Antarctique.
Qu’il s’agisse de l’intensification du transport maritime ou de l’impact du dérèglement climatique, l’Arctique est un espace fragilisé qu’il convient de préserver. Le développement d’une activité d’exploitation des hydrocarbures accélérerait la dégradation du milieu, d’autant plus qu’il s’agit d’une exploitation réalisée dans des conditions qui augmentent le risque de marées noires.
Bruno Genty : « FNE soutient l’action de Greenpeace en faveur de la libération de ses militants retenus en Russie. L’Etat russe doit reconnaître leur statut de lanceur d’alerte et renoncer à considérer leur action comme un délit de piraterie. Nous appelons nos concitoyens à participer à la manifestion organisée par Greenpeace, aujourd’hui à 14h, place de la République à Paris.»