Communiqué de presse

Reconnaître la forêt pour mieux la protéger

Publié le 7 avril 2010

FNE participe aujourd’hui à la quatrième rencontre organisée par l’ONG Rights and resources initiative consacrée au thème « forêts, gouvernance et changement climatique ». Cette réunion est l’occasion de revenir sur les résultats de Copenhague pour la forêt et sur la récente conférence internationale des grands bassins forestiers à Paris. Suite à la réunion d’aujourd’hui, un rapport de recommandations sur les modalités du mécanisme REDD+ sera envoyé aux négociateurs de la convention des nations unies sur les changements climatiques (FUNCCC). Pour FNE, l’un des enjeux porte sur la bonne manière de définir une forêt. Explications.



Cette réunion s’inscrit dans la continuité des rencontres organisées en dehors du cadre de la convention des Nations Unies sur les changements climatiques (FUNCCC). Les ONG, comme certains états, à l’instar de l’accord entre la France et la Norvège (première réunion le 11 mars dernier), cherchent, en effet, à faire avancer le processus REDD+, seul accord consensuel qui a pu naître de la conférence de Copenhague (COP 15).



REDD + : petit rappel

Il s’agit d’un mécanisme de mobilisation des fonds pour les pays tropicaux sur la période 2010-2013, destinés à prendre en compte les aspects de biodiversité, de sécurisation des droits des peuples autochtones et communautés locales en plus des aspects carbone ayant trait aux forêts.



Différencier les forêts naturelles des plantations



En vue de la prochaine réunion des négociateurs de la convention des nations unies sur les changements climatiques (FUNCCC) du 9 avril à Bonn, un point crucial pour FNE concerne la définition des forêts naturelles. En effet, dans les références de la FAO, encore utilisées comme base de travail, une forêt naturelle n’est pas différenciée d’une plantation de palmiers à huile.



Pour Eglantine Goux, chargée de mission forêt internationale chez FNE : « Si les textes de la convention des nations unies sur les changements climatiques ne différencient pas les forêts naturelles des plantations, cela ne fera qu’aggraver la menace qui pèse sur les forêts tropicales primaires et particulièrement celles de l’Indonésie». Elle ajoute : «l’effort de définition des forêts naturelles doit s’accompagner d’un mode strict d’éligibilité des fonds REDD donnant la priorité aux projets de conservation des forêts primaires ou intactes encore existantes dans les pays tropicaux ».



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