Sous la plage, l’Ecotaxe

Le gouvernement précédent l’avait suspendue, le nouveau gouvernement avait proposé une remise à plat, une mission parlementaire avait bien travaillé. En toute discrétion «estivale», le Projet de Loi de Finances Rectificative (PLFR) valide le péage de transit et enterre définitivement l’écotaxe. Explications de FNE.

Une lente agonie qui coûte cher au contribuable



Un dispositif voté à l’unanimité dans le cadre des lois Grenelle de l’Environnement, une mise en place reportée de trimestre en trimestre, puis une suspension du dispositif par le gouvernement Ayrault depuis novembre 2013. Ce manque d’ambition et de volonté politique a un coût. C’est 1712 Euros par minute que doit payer le contribuable. En effet, nos responsables oublient que l’entretien des infrastructures de transport ne s’arrête pas ainsi.



Le gouvernement renie les contributions de la mission parlementaire



Un sursaut ou un moyen d’attendre ? Le gouvernement propose de confier à une mission parlementaire la remise à plat du dispositif. Cette mission conclut à la nécessité de la mise en œuvre rapide de l’écotaxe en proposant des mesures d’adaptation très concrètes. Ignorant superbement ce rapport, le gouvernement propose un péage de transit, une version « peau de chagrin » de l’écotaxe.

Pour un dispositif qui devait rapporter initialement des recettes nettes de 1 milliard d’euros par an, le projet actuel, divisant par 3 le réseau, fait passer le produit de la taxe à 450 millions par an. Pour le reste, le gouvernement est toujours au stade des incantations du type « nous allons faire payer les concessionnaires autoroutiers ».



La santé des Français attendra



Depuis l’origine, la nécessité d’inciter à des modes de transport moins polluants est toujours une évidence. Les recettes de l’écotaxe devaient permettre de financer des modes de transport moins néfastes pour l’environnement et moins dépendants des énergies fossiles.



Michel Dubromel, responsable du dossier Transports : « Au moment de prendre des décisions politiques permettant de financer la transition énergétique nécessaire et indispensable dans le domaine des transports, le gouvernement Valls bafoue les propositions des députés et se prive de nouvelles recettes. Les poids lourds peuvent continuer de rouler tranquillement. La santé des français attendra ! »



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