Communiqué de presse

Table Ronde sur les risques industriels : FNE ne compte pas faire partie des meubles

Publié le 18 mai 2009

Dès demain matin débutera la table ronde sur le risque industriel, demandée et obtenue par France Nature Environnement (FNE). Pour FNE, après l’impasse du Grenelle, il était capital que le sujet émerge enfin. Mais le double discours du gouvernement perturbe le dialogue.

Demain, il sera notamment question de la réforme annoncée du droit industriel, réforme consistant à alléger les contraintes environnementales au nom d’une relance qui n’a rien de verte et à laquelle FNE est fortement opposée (voir communiqué de presse du 6 mai 2009, Plan»>www.fne.asso.fr/fr/plan-de-relance-et-suppression-des-enquetes-publiques… de relance et suppression des enquêtes publiques - Non à « karchérisation » du code de l’environnement)



La schizophrénie du gouvernement


Si FNE attend cette table ronde, l’ouverture des débats se fait dans un contexte désagréable pour les associations de protection de l’environnement. Pour Alain Chabrolle, membre du directoire du réseau risques et impacts industriels de FNE : « D’un côté, on nous invite à discuter des risques industriels, à trouver ensemble des solutions. De l’autre, certains ministres prennent des décisions unilatérales contraires à l’intérêt général. Comme la suppression de bon nombre d’enquêtes publiques ou l’autorisation d’exploitation du premier site de stockage CO2. »



Des garanties attendues

Comme le rappelle Marc Sénant, Chargé de mission au pôle Industrie-Produits-Services de FNE, « les sujets d’inquiétude sont nombreux : vieillissement du parc industriel français, recours important à du personnel sous-traitant, manque cruel de gendarmes de l’industrie (DRIRE), mauvaise application du principe pollueur-payeur, pollutions d’ampleur nationale comme les PCB, etc. »

Pour France Nature Environnement, des garanties devront être données dès le début de ces tables rondes sur les répercussions de la démarche engagée. Alain Chabrolle : « Nous demanderons au gouvernement de ne pas édicter de lois qui perturbent les négociations. Pour FNE, c’est un préalable indispensable pour garantir la sérénité des débats. »



Deux objectifs précis

- obtenir des avancées concrètes, au regard notamment des attentes globales issues du processus Grenelle et du discours du Président de la République du 26 octobre 2007 : sanction pénale dissuasive, réelle application de la loi, prise en compte de la problématique santé-environnement dans la politique industrielle, des garanties financières étendues à l’ensemble des installations dangereuses

- favoriser la mise en place d’une gouvernance de type Grenelle à tous les échelons de la décision publique en matière de risques industriels. 



Dès demain, France Nature Environnement rappellera ces exigences.



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