Transition énergétique dans les transports : c'est toujours moins, mieux et autrement

Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) présente aujourd’hui son avis sur la transition énergétique dans les transports. La remise de ce rapport, qui répond à une saisine du Premier ministre, survient à une semaine de la synthèse finale du débat national sur la transition énergétique. Décryptage de France Nature Environnement.

Le rapport rappelle l’impérieuse nécessité de s’attaquer à un secteur qui représente aujourd’hui 32 % de la consommation d’énergie finale du pays et reste dépendant à plus de 90 % des hydrocarbures.



Optimiser l’existant



La place que doivent occuper les infrastructures dans la transition énergétique est largement soulignée. Les grands choix à opérer en matière d’investissement doivent privilégier l’optimisation des réseaux existants et les alternatives à la route et à l’aérien.



Pour Michel Dubromel, responsable Transports et mobilités durables à France Nature Environnement : « Le rapport de la commission « mobilités 21 » sur le Schéma National des Infrastructures de Transport, remis il y a 10 jours au gouvernement, vient de rappeler avec force les principes d’optimisation et de modernisation. La grande synthèse nationale du débat sur la transition qui aura lieu le 18 juillet devrait faire siennes également ces conclusions. Le CESE vient sceller aujourd’hui une fois pour toutes le sort des grands projets de développement dispendieux. »



Vers des modes de transport partagés et connectés



Pour s’inscrire pleinement dans la logique de la transition énergétique les mobilités devront être multiples et reliées, offrant un bouquet de possibilités aux voyageurs mais aussi aux marchandises. Transports en commun, voitures partagées, marche et vélo pour les premiers. Mode ferroviaire et mode fluvial pour la longue distance et mode routier sur les derniers kilomètres pour les secondes.



Réduire nos déplacements



Au delà des solutions techniques et organisationnelles, l’aménagement de l’espace et les comportements des citoyens devront également évoluer pour contribuer à cette transition. La densification de nos villes et la construction de quartiers multi-fonctionnels rassemblant habitats, services et zones d’activités permettront de réduire en amont la demande en déplacements. Le développement des mobilités douces (vélo, marche) et la multiplication des dispositifs tels que les plans de déplacements entreprise (PDE) accompagneront cette évolution nécessaire des comportements individuels.



Pour Michel Dubromel : « le rôle des transports et des mobilités dans la transition est incontournables. Pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles et créer un modèle durable nous devrons nous déplacer et transporter moins, mieux et autrement. Le CESE vient de le rappeler une fois de plus. Nous demandons au gouvernement d’en prendre acte et de l’inscrire dans la future loi de programmation ».



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