Conseil européen : Les changements climatiques n'attendront pas !
Jeudi 11 et vendredi 12 décembre, les chefs d’Etats et de gouvernements européens se réunissent pour le conseil européen. Le paquet énergie-climat est à l’ordre du jour, et l’accord européen sera difficile. FNE souhaite que la présidence Française maintienne les négociations vers le haut car le climat n’attendra pas plus longtemps.
Lors des dernières semaines, plusieurs pays de l’UE ont demandé des exceptions sur les quotas de carbone et sur la réduction des émissions pour éviter l’affaiblissement de certaines industries, or ces exceptions commencent à être généralisées. L’enjeu climatique est omni-présent, les négociations internationales sur le climat sont en cours à Poznan en Pologne. Pour Christian Garnier, vice-président de FNE et représentant à Poznan : « Si l’UE veut jouer un rôle primordial dans le projet de texte pour un futur accord international sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les Etats-membres devront se montrer unis et ambitieux dans la lutte contre le changement climatique. L’industrie devra s’orienter et être incitée à la sobriété et l’efficacité énergétique pour la stabilisation climatique. De plus, si l’on met souvent en avant le coût de la réduction, il ne faut pas omettre pour autant les opportunités de création d’emplois qu’elle génèrera.»
En mars 2007, le conseil européen avait acté pour une réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre en cas d› accord international. Les pays européens doivent tout faire pour maintenir ce chiffre lors des négociations internationales, ce chiffre avait été avancé sur une base scientifique pour stabiliser la hausse de la température à 2°C en 2050. Pour Christian Garnier : « nous savons désormais que les changements climatiques coûteront chers aux Etats, le rapport Stern de 2006, entre autres, le prouve. Les décisions doivent être coordonnées (solidaires pour la planète entière) sur les plans humains, environnementaux, sociaux et économiques ».
Il ajoute : “Il s’agit en fait de mettre en route un vaste plan de transformation de nos économies, et en particulier de reconvertir massivement le secteur de l’énergie, en commençant naturellement par les pays européens qui fonctionnent massivement sur la base du charbon. Une telle reconversion suppose un système d’aides européennes aux pays les plus vulnérables et un calendrier. Si nous étions vraiment ambitieux et courageux, il faudrait même profiter de l’accalmie sur les prix du pétrole pour remettre en chantier la taxation carbone-énergie afin de mettre toutes les énergies sur un pied d’égalité en proportion de leur impacts environnementaux, et dégager les moyens de cet effort de restructuration et d’adaptation, qui doit devenir un moteur de l’économie de demain”.
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