Connaître et s’adapter à la Nature

Le 26 août 2020, une vingtaine de petites tortues caouannes rejoignait timidement la Méditerranée, 46 jours après la ponte de leur mère sur une plage de Fréjus. Cet évènement, rarissime en France continentale, nous rappelle la beauté et la proximité de la nature, mais aussi sa fragilité.

Car la nature décline en France et dans le monde. Cependant, elle peut encore être conservée, restaurée et utilisée durablement si nous agissons tous à tous les niveaux et transformons drastiquement notre modèle économique.

Connaître, préserver, restaurer et valoriser la biodiversité, support du développement durable, c’est l’ambition du réseau Biodiversité et de ses 840 correspondants bénévoles et salariés répartis sur tout le territoire. Coordonné par une équipe de 8 bénévoles et 3 salariés, il agit aussi bien pour la protection des espèces et des milieux naturels que pour l’intégration des enjeux de biodiversité dans les politiques publiques et les stratégies d’entreprises, ou encore contre le recours aux OGM en agriculture et dans l’alimentation.

En 2020, nous nous sommes mobilisés pour donner de l’envergure et de l’ambition au nouvel Office français de la biodiversité, créé au 1^er janvier 2020, et construire une Stratégie Aires protégées 2030 réellement ambitieuse.

Pour montrer que la biodiversité a besoin d’une action forte et collective, nous avons rédigé avec 13 autres associations et fondations le livre blanc « Pour que vive la nature » comportant 163 mesures concrètes pour une France vivante et vivable. La nature peut aussi apporter des solutions aux enjeux des territoires, comme nous l’expliquons dans la « boîte à outils de l’élu » que nous avons conçue pour favoriser le déploiement des Solutions Fondées sur la Nature à l’échelle communale.

Mais pour que nous puissions continuer de bénéficier de ces contributions de la nature, il nous faut aussi apprendre à la respecter et à nous y adapter. C’est le sens profond de notre plaidoyer en faveur du renforcement de la population d’ours et d’un dialogue apaisé et constructif autour des grands prédateurs. Nos associations ont montré que celui-ci était possible et concluant, notamment en présence nouvelle du loup comme en Meuse et dans le Limousin.

Nos efforts ont permis aussi (et enfin !) la protection de tous les serpents en métropole. Enfin, notre réseau reste pleinement mobilisé pour apporter la connaissance et l’expertise associatives dans la mise en oeuvre de politiques publiques telles que la trame verte et bleue.