Semaine des énergies renouvelables : évitons les mauvais procès !
A l’occasion de la semaine des énergies renouvelables, Jean-Louis Borloo doit présenter lundi matin un plan national de développement des énergies renouvelables alors que le débat sur ce dossier part parfois dans tous les sens. Position de FNE.
Le Grenelle a donné du souffle aux énergies renouvelables…. Le projet de
loi « Grenelle I » voté à la quasi unanimité à l’Assemblée nationale donne
la priorité aux énergies renouvelables pour répondre à l’objectif de
division par 4 de nos émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050.
La France s’engage pour cela à porter à 23% la part des énergies
renouvelables dans sa consommation d’énergie finale d’ici à 2020.
De plus, l’article 17 de ce projet de loi dresse enfin la liste des énergies
renouvelables et cette liste ne comprend pas les agro carburants ou le
nucléaire !
…mais un vent mauvais souffle sur les éoliennes. Les coups de boutoirs se
multiplient : proposition de loi du sénateur Marini en mars 2008, recours en
justice, annulation par le Conseil d’Etat des tarifs de rachats
d’électricité d’origine renouvelable,…« De plus, alors que les acteurs
du Grenelle avaient mis à la porte, à l’unanimité, un projet de classement
des éoliennes dans la police des installations classées, ce projet revient
par la fenêtre» ajoute Arnaud Gossement porte-parole de FNE. «Il ne faudrait pas que le projet de loi Grenelle II mette en place une usine à gaz contre l’énergie du vent qui décourage les investissements dans ce secteur ».
Sébastien Genest, président de FNE précise : «S’agissant des éoliennes,
posons les bonnes questions et évitons les mauvais procès. Il ne faut ni
sacraliser ni diaboliser cette source d’énergie. Le développement maîtrisé
de l’éolien est l’un des leviers qui doit nous permettre de réduire notre
dépendance aux énergies fossiles et nos émissions de gaz à effet de serre,
dans le respect de la concertation et de l’aménagement du territoire ».