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Biodiversité

Disparition de l'ours Camille

Publié le 7 octobre 2010

Selon l’association espagnole Ecologistas en Acción et le FIEP Groupe Ours Pyrénées, l’ours Camille a disparu et donc avec lui la présence permanente de l’ours en Aragon-Navarre.











Depuis des mois, on savait que Camille et Aspe Ouest étaient en fait le même individu mais avec des noms différents en Espagne et en France. Le dernier signe de vie de cet animal d’une vingtaine d’années, date du 5 février 2010 où il a pu être photographié. Depuis, il a n’a donné aucun signe de vie et aucune attaque n’a été recensée, ce qui signifie probablement que le dernier représentant de l’ours brun des Pyrénées qui vivait de manière permanente dans les Pyrénées d’Aragon et Navarre a disparu.

À présent, les deux derniers mâles connus du versant français sont Néré qui vit dans la vallée d’Aspe, avec quelques incursions sporadiques sur le versant espagnol, et Canelito - fils de Cannelle dernière ourse de souche pyrénéenne abattue par un chasseur - qui vit entre les vallées d’Aspe, Ossau et Cauterets.


Cette disparition avait été annoncée par les différentes associations écologistes des deux côtés des Pyrénées.


Des gouvernements mis en accusation

Elles estiment que cette situation est du fait de la négligence des gouvernements d’Aragon et Navarre. Le premier a mis en place un plan obsolète de conservation de l’ours qui contient des mesures inadéquates pour sa survie. Le second s’est montré apathique dans l’élaboration du plan de conservation de l’ours prévu pourtant depuis 19 ans et dont la loi de 2007 sur le patrimoine naturel et la biodiversité obligeait à sa rédaction dans un délai de trois ans. Sans compter qu’aucun plan n’est élaboré pour le noyau occidental des Pyrénées espagnoles.


A la fin du mois de septembre 2010, le ministère de l’Environnement d’Aragon a communiqué sur sa dépense de 4 millions d’euros pour la conservation de l’ours. Face aux résultats manqués de sa politique, une telle dépense reste inexplicable. Sa politique brouillonne aura tout au plus permis aux éleveurs de se regrouper autour de protestations toujours plus fortes et démesurées. Un syndicat agricole est allé jusqu’à proposer d’enfermer les ours derrières des clôtures.


Soutenir les éleveurs motivés


Heureusement, il existe une majorité d’éleveurs qui font une bonne gestion des pâtures et troupeaux qu’ils exploitent. Ces éleveurs sont indispensables à la conservation de la biodiversité. Les associations espèrent que leur exemple s’étende et qu’ils bénéficient du soutien effectif de l’administration par la mise en œuvre de moyens techniques adéquats.


Renforcer par le lâcher de deux femelles


Les associations estiment que la seule façon de mettre un terme à cette situation délétère reste le renforcement de l’espèce par le lâcher de deux femelles, l’une du côté français, l’autre du côté espagnol, afin de permettre la recolonisation du secteur.





Pour plus d’information, voir le site»>http://www.pirineodigital.com/2010/noticias/10-octubre/6/desaparece-cami… en espagnol d’Ecologistas en Acción




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