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Fin de la consultation pour la réintroduction d'une ourse
Le 26 juillet 2010, Chantal Jouanno, alors secrétaire d’État chargée de l’Écologie, avait annoncé son souhait de réintroduire une ourse dans les Pyrénées en remplacement de l’ourse Franska morte accidentellement. Une consultation s’est tenue du 27 décembre 2010 au 4 février 2011.
Les Pyrénées sont à nouveau en pleine effervescence suite à la consultation lancée par le ministère de l’écologie en vue de l’introduction d’une femelle. Ce lâcher viendrait compenser la mort de Franska et serait conduit dans les Pyrénées-Atlantiques où la population n’est composée que de mâles.
Cette consultation a invité les habitants de 930 communes des Pyrénées à présenter leurs remarques sur cette réintroduction. Les traditionnels opposants à l’ours se sont réveillés avec l’inévitable festival de petites phrases assassines et de menaces. Le président du Conseil Général de l’Ariège, Augustin Bonrepaux, a ainsi lancé « Je ne vais pas dire aux habitants des Pyrénées-Atlantiques ce qu’ils doivent faire. Mais s’ils veulent un ours de plus, ils devront faire en sorte qu’il reste chez eux ».
Les associations se sont également mobilisées. Le 4 février 2011, alors qu’une poignée d’éleveurs manifestaient contre l’ours, Nature Midi-Pyrénées qui représentait FNE, Nature Comminges, la SEPANSO Pyrénées-Atlantiques, le FIEP-Groupe Ours, Ferus et Pays de l’ours-Adet ont remis au nom du collectif Cap Ours, une pétition recueillant 16 000 signatures favorables à la réintroduction. Cette consultation est dorénavant close.
Sans réintroductions, point de salut pour l’ours
Les réintroductions sont indispensables. Dans l’ouest des Pyrénées, la population ne compte plus que deux mâles. Au centre, quatorze ours, dont neuf femelles sont présents. Ce noyau est confronté à un risque élevé de consanguinité, les derniers oursons ayant tous le même géniteur. À l’est, trois ours sont comptés mais seule la présence de l’ours Balou a pu être validée génétiquement. Un constat alarmant qui interroge sur l’avenir de l’ours brun. Les spécialistes de l’ours estiment qu’en l’état, et malgré le lâcher d’une ourse supplémentaire, la population n’est pas viable à long terme et que des réintroductions sont nécessaires.
FNE a rappelé à plusieurs reprises que ces recommandations scientifiques doivent rester le cap de toutes politiques en matière d’ours et que l’État ne peut pas l’abandonner. FNE et ses associations des Pyrénées resteront mobilisées pour que cette ligne soit tenue et s’investiront dans les prochaines discussions autour de la stratégie de valorisation de la biodiversité des Pyrénées. L’objectif de cette stratégie est de trouver une voie de développement des Pyrénées en harmonie avec les activités humaines et la richesse de sa faune et de sa flore, ours compris.