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Le retour du loup aux Pays-Bas est une mise en scène
La dépouille d’une louve avait été retrouvée le 4 juillet 2013 sur le bord d’une route des Pays-Bas. Après 150 ans d’absence, cette découverte avait fait grand bruit l’été dernier aux Pays-Bas. Mais de nouveaux éléments montrent qu’il ne s’agit pas d’un retour naturel.
Le cadavre d’une jeune louve avait été retrouvé l’été dernier sur le bord d’une route des Pays-Bas. L’autopsie montrait que l’animal était mort suite à un choc violent à la tête.
Un retour naturel de l’espèce semblait évident, sachant que la présence du loup est notée en Allemagne, pas très loin de la frontière avec les Pays-Bas. Une équipe de médecins légistes a approfondi les investigations, notamment sur le plan génétique. Et les résultats sont surprenants.
Une louve originaire des Carpates ou des collines de l’Eifel
Les résultats génétiques indiquent que la jeune louve est originaire des populations de l’Europe de l’Est, peut être d’un groupe issu des Carpates ou de l’Eifel«>http://fr.wikipedia.org/wiki/Eifel»>l’Eifel en Allemagne.
L’analyse génétique des restes d’un castor consommé juste avant sa mort et retrouvés dans l’estomac, montrent également que ce castor est originaire de la région soit des montagnes carpates, soit de l’Eifel.
Trois balles de deux armes différentes
Des investigations complémentaires ont également mis en évidence la présence de trois impacts de balles et de fragments brisés dans la poitrine et le flanc de la louve. Les balles retrouvées montrent que deux armes différentes ont été utilisées. Les nombreuses fractures, notamment du crâne, et les lésions interprétées initialement comme les suites d’une collision avec une voiture, peuvent être considérées, avec la présence d’impact de balles, comme des coups portés volontairement.
Des incohérences d’intervalles de temps entre la découverte du cadavre et la rigidité cadavérique
De plus, les chercheurs ont établi que le temps écoulé entre la mort et la découverte du cadavre, estimé à 12 heures, ne correspondait pas à la rigidité cadavérique constatée lorsque l’animal a été récupéré. La rigidité cadavérique est issue d’un processus biochimique de dégradation des cellules des muscles qui rend le corps raide après le décès. Elle apparaît 24 h environ après la mort. Or, selon les témoignages des personnes qui ont circulé sur la route, pas plus de 12 heures ont pu s’écouler entre le moment présumé de la mort et la prise en charge du cadavre. La dépouille n’aurait donc pas dû présenter de rigidité cadavérique au moment de sa prise en charge. Les chercheurs en concluent que l’animal a été tué en un autre endroit, puis déposé au bord de la route.
Le retour du loup aux Pays-Bas est une mise en scène
Tout porte donc à croire que l’accident de la route a été mis en scène.
L’animal, originaire soit des Carpates soit de la région de l’Eifel, aurait été roué de coup et tué volontairement, puis aurait été ensuite transporté illégalement jusqu’aux Pays-bas puis déposé au bord de la route.
Les médecins légistes qui ont mené cette étude indiquent qu’en 2006 des faits similaires avaient pu être mis au jour. Ils préconisent que de telles études médico-légales soient mises en œuvre dans tous les cas de retour d’une espèce autrefois disparue.
Lire»>http://www1.nina.no/lcie_new/pdf/635276506594542555_wolf-luttelgeest-gra… l’étude (en anglais uniquement)