Le vautour allié des éleveurs

Les éleveurs ont pensé aux oiseaux nécrophages pour les débarrasser gratuitement des bêtes mortes ou comment restaurer un lien entre les vautours et le berger.

Avec l’aide de la commune, de l’État et du parc national des Pyrénées, les éleveurs du groupement pastoral d’Aste-Béon dans la vallée d’Ossau (Pyrénées-Atlantiques) ont installé une placette d’équarrissage pour déposer les carcasses de leurs bêtes mortes à l’attention des vautours fauves et des quelques rares vautours percnoptères et gypaètes barbus.



Le centre d’équarrissage le plus proche se situe à Agen, soit à près de trois heures de route et les éleveurs doivent souvent attendre plusieurs jours avant que le camion n’arrive.



Les éleveurs ont donc pensé aux oiseaux nécrophages pour les débarrasser gratuitement des bêtes mortes.



L’acidité de l’estomac du vautour fauve fait que les éléments pathogènes seront tués. Cette placette, mise en place expérimentalement pour un an, est réalisée de manière à ce que les autres animaux opportunistes ne puissent venir se nourrir.



L’objectif n’est pas de nourrir les vautours pour augmenter leurs effectifs, comme cela pouvait être pratiqué il y a quelques années et aucune carcasse ne sera déposée à partir du mois de mai pour ne pas habituer les jeunes à se nourrir sur ces placettes. L’idée de cette initiative est de restaurer un lien entre les vautours et le berger, où l’éleveur profite du bénéfice induit de la présence du vautour.