Projet Camp Caïman : l’autorisation loi sur l’eau annulée.

Dans le cadre du projet de mine d’or sur la montagne de Kaw, une piste de 16,6 km rejoignant la route nationale devait permettre l’accès au site. Les travaux, qui devaient s’effectuer dans les lits mineur et majeur de nombreux cours d’eau, étaient soumis à la législation relative à l’eau et à la pêche.

Malgré les lacunes grossières du dossier, le préfet avait autorisé, dès le 5 mai 2006, la réalisation de la piste. Cette décision était intervenue peu de temps avant l’annonce de l’envoi d’une mission d’enquête sur place, et avant même que les procédures, pourtant connexes, relatives à l’ouverture des travaux miniers, à l’exploitation de l’usine Seveso II et au permis de construire cette usine, ne soient arrivées à termes.

Par jugement du 7 mai 2008, le Tribunal administratif de Cayenne a annulé l’arrêté préfectoral, pour défaut d’étude d’impact soumise à enquête publique. En effet, la société avait évalué le coût des travaux à 1.815.257 euros, au lieu de 2.093.699 euros. Elle n’a inclus dans ses calculs ni le montant de la construction des ponts (354.858 euros) ni le prix d’achat de l’emprise de la piste (12.581 euros), alors que c’est bien la globalité des coûts qui doit être prise en compte.

Cette décision intervient après le rejet par le Président de la République le 30 janvier 2008 du projet de Camp Caïman. Cependant, elle est d’actualité avec la résurrection du projet Camp Caïman « version III », rebaptisé « Harmonie », soi-disant beaucoup plus respectueux de l’environnement. Il a été présenté le 3 juin 2008 à l’Assemblée nationale, à l’occasion de la venue du Président du Groupe Interparlementaire d’Amitié France-Canada.

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