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Tchernobyl, paradis pour la faune sauvage
Une étude publiée dans la revue scientifique Current Biology le 5 octobre 2015 révèle que les populations de grands carnivores de Tchernobyl sont florissantes.
Les populations de grands carnivores ne semblent pas affectées par la radioactivité présente dans la zone d’exclusion définie autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl qui a explosé le 21 avril 1986 en Ukraine, près de la frontière biélorusse.
Près de 116 000 personnes ont été évacuées d’une zone d’exclusion couvrant 4 200 km2.
30 années plus tard, une étude scientifique publiée dans le journal Current Biology a montré des populations abondantes de mammifères, animaux les plus sensibles aux impacts de la radioactivité. À partir de comptages réalisés depuis un hélicoptère, les chercheurs ont trouvé dans la zone d’exclusion des populations de wapitis, de chevreuils, de cerfs et sangliers à des niveaux similaires à celles comptabilisées dans 4 réserves naturelles non contaminées de la région, avec même des populations de loups 7 fois plus importantes.
L’étude montre que si les taux importants de radiation juste après l’accident ont impacté individuellement la santé et la reproduction de la faune sauvage, les populations dans leur ensemble ont rapidement récupéré du fait de l’absence de pressions humaines. La chasse, l’agriculture et la sylviculture maintenaient au plus bas les populations, notamment celles des grands carnivores. Ainsi, depuis la catastrophe, le lynx est revenu à Tchernobyl alors qu’il en était absent avant l’accident.
Il convient toutefois d’ajouter que la catastrophe a été un drame humain, avec des conséquences sociales, psychologiques et économiques très graves pour les communautés locales, démontrant la dangerosité de cette technologie.
Cette étude révèle surtout l’importance des zones protégées qui permettent de préserver la faune sauvage des excès de certaines pratiques et constituent des refuges. Et dire que le gouvernement envisage d’autoriser le tir du loup dans nos parcs nationaux…