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Vers le retour du lynx dans les forêts franco-allemandes

Publié le 30 août 2016

Trois lynx ont été lâchés le 30 juillet 2016 dans la forêt du Palatinat, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière française, dans le cadre d’un projet franco-allemand de réintroduction du félin.

Ces lynx orphelins, deux femelles et un mâle, âgés de 5, 3 et 1 an, sont originaires de Slovaquie. Équipés de puces et de colliers permettant de suivre leurs déplacements, ils ont été relâchés dans la réserve du Pfälzerwald, une vaste forêt d’un seul tenant et qui rejoint les forêts vosgiennes, permettant ainsi aux animaux de rallier la France.

Depuis leur lâcher, après avoir explorer les alentours, les 3 lynx élargissent peu à peu leur périmètre d’action(le lien est externe). On sait déjà qu’ils utilisent les zones forestières denses lors de leur déplacement en journée et que la nuit, ils s’aventurent dans des zones plus exposées. À plusieurs reprises, ils ont traversé sans incident plusieurs routes. Des observations de lynx ont déjà été signalées par 2 chasseurs et les 3 cadavres de chevreuils repérés ont été consommés pendant plusieurs jours.

Ce projet, lancé en janvier 2015, bénéficie du soutien de l’Union européenne et prévoit de lâcher en tout 20 lynx sur 5 ans. L’objectif est l’établissement d’une population qui essaimera dans les Vosges, permettant aussi une connexion avec les populations de lynx présents dans le Jura et dans les Alpes. 

Pour assurer la réussite de ce projet, une vaste campagne de concertation multi-acteurs (chasseurs, éleveurs, forestiers, …) a été lancée par la Fondation Nature et Environnement de Rhénanie-Palatinat côté allemand et par le parc naturel régional des Vosges du Nord côté français. L’objectif était d’avoir l’assentiment de tous, l’opposition au lynx du monde de la chasse ayant une part non négligeable dans l’échec de la réintroduction conduite dans les années 80 dans les Vosges. Il s’agira également de travailler sur les connexions, la mortalité lors des franchissements d’axes de transports étant l’une des principales menaces.

Outre le suivi des lynx relâchés et l’évaluation de leur impact sur les chevreuils, ses proies de prédilection, le programme transfrontalier prévoit les soutiens nécessaires aux éleveurs en cas de prédation.

Voir les images du lâcher

 

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