Haut conseil des biotechnologies : l’urgence, établir une définition du sans-OGM

Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno ont (enfin) installé dans ses fonctions, Madame Catherine Brechignac, la Présidente du Haut Conseil des Biotechnologies. Réaction de France Nature Environnement.

FNE est satisfaite que le Haut conseil puisse commencer ses travaux après le psychodrame de la désignation de sa présidente. FNE s’étonne cependant que le Sénateur Jean Bizet, qui a contribué à ce psychodrame, siège au nom des Maires de France au Haut conseil.



Pour FNE, il est important que le Haut conseil concentre ses travaux aussi bien sur la seule question du risque des plantes génétiquement modifiées, qu’aux biotechnologies en général et à l’intérêt, ou non, des OGM vis-à-vis de la thématique du développement durable qui doit s’imposer à tous les domaines .



Un fonctionnement complexe



Les conditions de fonctionnement du Haut Conseil ne sont malheureusement pas idéales. FNE sera donc très attentive à la rédaction du règlement intérieur.



Lylian Le Goff, responsable du dossier OGM à FNE souligne : « Nous sommes satisfaits que le Haut conseil des biotechnologies, dans lequel FNE siègera, soit enfin installé. Rappelons que l’urgence qui lui incombe est d’établir la définition du sans-OGM. Toutefois, on ne peut que regretter la complexité de son fonctionnement. L’organisation en deux comités ne doit pas s’opposer au dialogue entre scientifiques et non scientifiques.»



L’enjeu : défendre le principe de précaution



France Nature Environnement regrette que, depuis le début de l’année et avant même que le Haut conseil ne soit installé, des réunions de travail aient eu lieu au Ministère de l’Agriculture sur la base d’un projet d’arrêté organisant la coexistence et donc la contamination entre cultures. De telles réunions seraient également en préparation au Ministère de l’écologie. FNE souhaite que l’on laisse le Haut conseil travailler.



Pour Arnaud Gossement, porte parole de FNE : « Nous espérons que la présence de trois universitaires spécialistes du principe de précaution et de ses incidences en terme de coexistence – Mmes Noiville, Deguergue et Hermitte – contribue à ce que le Haut conseil traduise ces notions dans les textes.» 



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