
Les requins sont-ils au sommet de la chaîne alimentaire ?
Le mot « requin » nous évoque un animal de grande taille, muni de dents acérées et capable de chasser des phoques ou des otaries. Mais il existe plus de 500 espèces de requins, de toutes les tailles – du requin sagre nain (etmopterus perryi) de vingt centimètres au requin-baleine (rhincodon typus) de dix-huit mètres - avec des régimes alimentaires très divers.
Quels sont les plus grands requins ?
Le plus gros poisson de l’océan, le requin-baleine, se nourrit de plancton microscopique, qu’il filtre comme le ferait une baleine à fanons. Le deuxième sur le podium, le requin pèlerin (cetorhinus maximus), présent dans les eaux tempérées d’Europe, se nourrit également de plancton.
Quelle place dans la chaîne alimentaire ?
Les espèces de requins de petite taille jouent un rôle écologique important en tant que proies des poissons plus gros, comme les thons ou les mérous. Même le grand requin blanc n’est pas à l’abri des prédateurs, puisque les orques peuvent le chasser.
Faut-il tuer des requins pour protéger les baigneurs ?
À la suite de certains cas de morsure très médiatisés, des opérations d’abattage de requins sont parfois mises en place. Toutefois, les résultats de ces actions restent largement discutés et, malgré les investissements publics qu’elles mobilisent, elles n’ont pas démontré d’impact significatif sur la réduction du risque de morsure.
Pourquoi l’abattage n’est pas une solution ?
La principale raison en est simple : la plupart des grands requins sont des poissons migrateurs et les requins tués sur une côte sont vite remplacés par d’autres. Si l’on veut éviter les morsures, la meilleure chose à faire est de respecter les interdictions de baignade sur les plages, là où elles sont mises en place.
Le reste du temps, si on a la chance de croiser un requin, on peut l’observer sans danger pour le plaisir d’une rencontre privilégiée avec un animal marin plutôt discret.

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Les requins peuvent-ils pulluler ?
Loin du cliché des « mers infestées de requins », la situation des requins est aujourd’hui très préoccupante. Au niveau mondial, un tiers des espèces de requins sont menacées d’extinction et certaines populations ont chuté de 90% depuis les années 1970.
Les requins menacés par la surpêche
La plus grande menace qui pèse sur les requins est la surpêche. Beaucoup d’espèces sont pêchées pour la consommation de leur chair et de leurs ailerons. De plus, les requins sont les premières victimes des prises accessoires de la pêche des autres grands poissons (thon, espadon).
Enfin, la pêche récréative du requin joue un rôle non négligeable : aux USA, les prises sont même supérieures à celles de la pêche commerciale.
Quel impact sur les populations de requins ?
Il est difficile de donner des chiffres précis, mais il est certain qu’ils sont très élevés : au total, on estime qu’entre 60 millions et 270 millions de requins sont tués chaque année. En France, on trouve du requin sur les étals des poissonniers, sous des noms divers : roussette, saumonette, chien de mer ou veau de mer. La plupart des espèces concernées figurent sur la liste rouge française de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature avec un statut de conservation défavorable et sont donc menacées dans les eaux métropolitaines.
Parmi les autres menaces, la dégradation de la qualité des eaux côtières est également en cause, elle affecte les habitats des requins et en particulier des juvéniles.

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